Utilisez-vous encore des chèques ? Si vous êtes jeune, la réponse est probablement non. En revanche, pour ceux d'entre nous qui ont plus de 55 ans, ce moyen de paiement reste parfois privilégié. Cependant, l'utilisation des chèques diminue rapidement : l'État a enregistré une chute de 72 % des chèques encaissés en dix ans. À cet égard, le Trésor public envisage une suppression progressive de ce moyen de paiement d'ici 2027, comme le rapportait Le Monde le 3 août dernier.
Un public attaché aux chèques
La perspective d'une disparition des chèques soulève des préoccupations, notamment pour les personnes âgées et celles qui ne possèdent pas de carte bancaire. Pour beaucoup, le chèque est un moyen de paiement pratique, notamment pour les charges récurrentes ou les cadeaux, car ils offrent une tangibilité absente des virements bancaires. De plus, le chèque permet un paiement différé, ce qui peut être un avantage précieux pour certaines dépenses.
La chute de l'utilisation des chèques
Depuis l'an 2000, la proportion de chèques dans les transactions financières en France est tombée à moins de 3 %. À l'aube des années 2000, ils représentaient encore 37 % des paiements. De nos jours, la carte bancaire, y compris les options de paiement sans contact comme Apple Pay, a largement pris le relais. Alors que la majorité des pays européens ont déjà éliminé l'utilisation des chèques, la France demeure l'exception, avec 88 % des chèques de l'UE encore émis sur son sol.
Un coût élevé et des risques de fraude
Les chèques représentent également un coût important pour les banques et l'État. Le traitement des chèques, centralisé à Rennes, pourrait disparaître, laissant la responsabilité à des acteurs privés. De plus, le taux de fraude associé aux chèques est élevé, ce qui a incité des mesures restrictives, incluant des limitations à leur utilisation pour le paiement des impôts. En résumé, la question du chèque, bien que nostalgique pour certains, soulève des enjeux cruciaux d'efficacité et de sécurité qui devraient orienter les politiques financières à venir.







