La Banque de France a récemment pointé du doigt les plans d'épargne logement (PEL) ouverts avant 2011, qui affichent un rendement moyen de près de 4,5 %. Selon l'institution, ces taux largement supérieurs au marché sont indûment élevés compte tenu des risques minimaux associés à ces placements. Cela suscite des inquiétudes parmi les quelque trois millions d’épargnants concernés.
Une rentabilité jugée déséquilibrée
Dans son rapport annuel sur l'épargne réglementée, publié le 7 septembre, la Banque de France souligne que ces anciens PEL accumulent un encours de 111 milliards d'euros, générant un taux de rémunération moyen de 4,46 %, contre seulement 2,23 % pour les PEL ouverts après 2011. Ces taux sont en effet huit à neuf fois plus élevés que ceux du livret A, une situation qui pourrait perdurer et déséquilibrer le marché de l'épargne.
Un appel à la réforme
Les anciens PEL continueront de rapporter des intérêts tant que les fonds ne sont pas retirés, alors que les nouveaux PEL se transforment automatiquement en livrets d’épargne au bout de quinze ans. La Banque de France estime que cette situation pèse sur la capacité des banques à financer l'économie française. Selon les estimations, aligner les rendements des anciens PEL sur ceux des nouveaux pourrait libérer jusqu'à 3,9 milliards d'euros pour d'autres investissements.
Vers un changement de cadre?
La Banque de France s'interroge sur la possibilité d'incitations pour encourager les détenteurs de PEL antérieurs à envisager leur liquidation. Toutefois, un changement rétroactif du cadre juridique semble exclu, ce qui soulève des questions sur l'équité sociale et le financement durable de l'économie.







