Albert Bodein, âgé de 85 ans et originaire de Mulhouse, ne sera jamais jugé pour son rôle présumé dans l'attentat du marché de Noël de Strasbourg survenu le 11 décembre 2018. Ce dernier est soupçonné d'avoir vendu le revolver à Chérif Chekatt, l'auteur de l'attaque qui a causé la mort de cinq personnes.
En avril 2024, Bodein n’a pu comparaître devant la cour d’assises de Paris, en raison de son état de santé. Une expertise médical a révélé que sa condition était « incompatible » avec sa présence à l’audience. Selon le rapport d’un expert, l’octogénaire pourrait subir un infarctus ou un AVC si forcé de témoigner.
Les réactions des familles des victimes sont vives. Me Lienhard, avocat de plusieurs parties civiles, a exprimé leur « souffrance » et leur « incompréhension » face à cette situation, exacerbée par la proximité de la date anniversaire de l’attentat. Les victimes et leurs proches espéraient que la justice puisse offrir des réponses, mais cette décision crée un sentiment d’injustice, rapportent les médias locaux.
Chérif Chekatt, l’auteur de l’attentat, avait été abattu par la police après une chasse à l'homme de deux jours. En avril 2024, Audrey Mondjehi, un complice de Chekatt, a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour son implication dans l’approvisionnement de l’arme. Son procès en appel, programmé pour mars 2026, rappellera à la société les blessures encore ouvertes de ce drame.
Cette affaire met en lumière des problématiques cruciales liées à la sécurité publique et à la lutte contre le terrorisme. Des experts notent que des mesures doivent être prises pour éviter que de tels événements ne se reproduisent à l'avenir, en améliorant la coopération entre les services de sécurité et la justice. L’opinion publique attend des réponses claires et des actions concrètes pour rétablir la confiance dans la capacité de l'État à offrir protection et justice.







