Un magistrat du tribunal de Blois a été mis en examen fin octobre pour des accusations de cyberharcèlement et d'incitation à des actes graves sur son ancienne compagne. Cette information a été confirmée par le parquet de Paris, révélant une situation alarmante.
Les faits remonteraient à une période s'étendant de 2017 à 2025, avec des accusations de diffusion non consentie d'images à caractère sexuel, communément appelées « revenge porn ». La plaignante, ancienne femme du magistrat, travaille pour l’École de formation des barreaux de Paris et aurait subi de nombreuses tentatives d'intimidation depuis leur séparation en 2014. Selon son avocat, Me Xavier Autain, la situation aurait atteint son paroxysme ces 18 derniers mois, avec la publication sur le dark web de photographies intimes et de photomontages la représentant dans des situations compromettantes.
Une enquête avait été ouverte après une première plainte déposée en 2020, mais ce n'est qu'en 2024 que les investigations ont vraiment démarré, révélant la création de « dark rooms » sur le dark web, où les informations liées à la victime étaient partagées.
Des éléments troublants ont été exposés, y compris des incitations explicites sur cette plateforme à commettre des actes de violence à son encontre, identifiant clairement la victime avec son nom, son adresse et d'autres informations personnelles. Un proche de l'enquête a indiqué qu'après une perquisition au domicile du magistrat en juin, tout semblait s'être calmé avant que la situation ne reprenne un mois et demi plus tard.
Pour l'heure, le magistrat conteste fermement les accusations. Comme l'a souligné son avocat, Me Arnaud Simonart, « mon client est présumé innocent ». Bien qu'il reste en poste, le ministère de la Justice a prévu de demander son interdiction temporaire d'exercer.
Cette affaire plonge le système judiciaire français dans une crise de confiance, soulevant des questions sur la protection des victimes de cyberharcèlement. Comme l'indique une étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, ce type de crime est en forte augmentation en France, nécessitant des mesures plus strictes et des investigations sérieuses pour protéger les victimes.







