Le procès d'une affaire de home-jacking particulièrement violente s'ouvre aujourd'hui devant la cour d'assises du Gard. Les événements remontent au 7 avril 2017, lors d'une soirée tragique pour une famille de commerçants à Nîmes. Ce jour-là, un commando armé de quatre individus, masqués et bien informés, a pénétré dans leur domicile.
Un commando enlève l'un des fils
Les agresseurs, en quête des recettes de la mère, propriétaire d'un salon de coiffure, ont violemment agressé le père. Les autres membres de la famille, dont leurs quatre enfants et un neveu, ont été menacés de façon cruelle, les malfaiteurs n'hésitant pas à leur dire qu'ils pourraient leur « couper les doigts » s'ils ne coopéraient pas. Ne trouvant pas l'argent escompté, ils ont finalement enlevé un adolescent de 15 ans, fils des victimes, avant de décider de se rendre au domicile des grands-parents de l'enfant. Comme ils y sont arrivés à vide, ils ont relâché le jeune garçon, mais pas avant d'avoir dérobé des bijoux d'une valeur atteignant 20 000 euros et d'avoir aspergé de javel la maison familiale en guise de menace.
Un seul accusé sur le banc des accusés
Initialement, plusieurs interpellations avaient été effectuées. Cependant, aujourd'hui, seul l'un des agresseurs est jugé. Cet homme, déjà connu pour ses antécédents judiciaires, conteste son implication dans ce braquage. Il admet toutefois avoir été le conducteur de la voiture volée, retrouvée plus tard incendiée. Ce dernier refuse de divulguer les identités de ses complices, ni celle de la personne qui aurait orchestré l'attaque, qu'il serait proche de la famille. Sa défense est assurée par Me Julien Blot, tandis que Me Jean-François Corral représente les intérêts de la famille. Le verdict est attendu lundi 8 décembre.
Cette affaire, qui a marqué Nîmes, témoigne d'une violence croissante dans les home-jackings, un phénomène qui inquiète les experts en sécurité. Selon Jean-Pierre Bedin, spécialiste en criminalité, « les attaques ciblant des familles sont en hausse, ce qui appelle à une vigilance accrue de la part des forces de l'ordre et à des mesures préventives renforcées ». La famille, après une expérience aussi traumatisante, espère qu'une juste décision sera rendue, apportant ainsi un peu de paix dans leur vie.







