Le 4 décembre, le centre pénitentiaire de Paris-La Santé a été le théâtre d'une opération de fouille d'une ampleur sans précédent, orchestrée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. En effet, cette initiative, appelée "fouille XXL", visait à débusquer tout objet prohibé au sein de l'établissement, déjà en proie à des problèmes de sécurité.
Au cours de cette opération, qui a mobilisé une équipe de 90 agents, près de 30 téléphones portables ont été découverts. Les prisonniers utilisent souvent des méthodes ingénieuses pour cacher leurs biens, un agent étant même cité en disant : "Ils créent des doubles fonds dans des bouteilles pour dissimuler des objets illicites." Cette réalité soulève des inquiétudes quant à la sécurité et au contrôle à l'intérieur des murs pénitentiaires.
Les fouilles ne se sont pas limitées aux objets high-tech. Dans l'une des cellules ciblées, les agents ont mis la main sur environ 40 grammes de cannabis et plusieurs médicaments non recensés, un fait jugé alarmant par Justine Gerbaud, porte-parole de l'administration pénitentiaire, qui a indiqué qu'une enquête administrative serait bientôt ouverte. "Ce n'est pas normal d'avoir une telle quantité de médicaments en prison", a déclaré un des policiers ayant assisté à l'opération.
En effet, la présence de médicaments en grande quantité dans un établissement pénitentiaire soulève des questions sur les réseaux de trafic qui pourraient exister entre l'extérieur et l'intérieur des murs. Comme l'a souligné un rapport de Le Monde, ce genre de fouilles s'inscrit dans une stratégie plus large de lutte contre la criminalité au sein des prisons françaises.
Cette opération ne sera pas isolée ; d'autres fouilles sont déjà prévues dans tout le pays afin d'éradiquer les objets prohibés et d’assurer une sécurité renforcée dans les établissements pénitentiaires. "Nous devons garantir que les prisons restent des lieux de réhabilitation et non de criminalité"," a déclaré Darmanin lors d'une conférence de presse.
En somme, cette opération à la prison de la Santé est un exemple de la volonté gouvernementale d'assainir l'environnement carcéral, alors même que des voix s'élèvent pour interroger l'efficacité de tels dispositifs sur le long terme.







