L’article 49.3, qui permet de faire adopter le budget sans vote à l’Assemblée, est redécouvert par une partie de l’opposition.
La comédie politique semble avoir atteint ses limites : tant à droite qu'à gauche, des voix s'élèvent pour réclamer l'activation du 49.3 par Sébastien Lecornu. Les Républicains et le Parti Socialiste expriment désormais leur soutien à cette procédure constitutionnelle, autrefois critiquée par les parlementaires. En permettant à une formation politique d'éviter un vote sur le budget, le 49.3 offre à l’opposition la possibilité de conserver sa dignité tout en évitant la responsabilité d'un conflit politique majeur.
L'ancien Premier ministre Lionel Jospin a été l'un des premiers à mettre en garde contre une telle stratégie, soulignant qu'utiliser le 49.3 peut s’avérer « nécessaire à certains moments ». Son avis est partagé par François Hollande, qui a récemment déclaré qu'abandonner cet outil serait « une erreur ». En apportant son soutien à Olivier Faure dans les négociations avec le gouvernement, il rappelle l'importance de cette procédure dans le cadre des discussions budgétaires.
Cependant, le Premier ministre Sébastien Lecornu reste catégorique : aucune retombée au 49.3 ne sera envisagée. Son intention est claire : vouloir confronter les parlementaires à leurs responsabilités. Mais alors que son propre camp menace de bloquer le budget, demeure la question : peut-il vraiment maintenir cette position ?
Les tensions s'exacerbent, et le débat autour de l'emploi du 49.3 s'intensifie. Selon une analyse de Le Monde, cette situation pourrait révéler des fractures insoupçonnées au sein des partis traditionnels français, désormais confrontés à des choix difficiles dans un climat politique fluctuante.







