La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a mis en lumière les défis pressants entourant le vote du budget de la Sécurité sociale. Face à une assemblée divisée, elle exhorte les députés à privilégier le bien-être des Français plutôt qu'à se concentrer sur des ambitions électorales pour 2027.
Dans un entretien accordé à Le Monde, elle a affirmé : "L'enjeu de ce vote ne réside pas dans la volonté de soutenir ou non le gouvernement. Il est crucial de protéger les Français, surtout à un moment où la Sécurité sociale pourrait faire face à un déficit atteignant 30 milliards d'euros." De Montchalin a également mentionné la nécessité d'accroître le soutien financier aux hôpitaux et d'améliorer les conditions des soignants.
Elle a averti des conséquences désastreuses d'un éventuel rejet du budget. "Contrairement au budget de l'État, il n'existe pas de dispositions permettant d'adopter une législation en décembre. Si le budget est rejeté, les dépenses ne pourront pas être contrôlées, ce qui serait non seulement socialement irresponsable, mais aussi antidémocratique", a-t-elle insisté.
Pour parvenir à un compromis dans une assemblée où aucune majorité claire ne se dégage, elle a souligné l'importance de la coopération. "Le compromis ne signifie pas l'unanimité, mais la reconnaissance qu'une majorité est disposée à travailler ensemble sur des sujets cruciaux tels que la santé et les fonds hospitaliers," a-t-elle ajouté.
La ministre a également évoqué l'importance d'un budget fonctionnel pour le pays. "Sans un budget, le gouvernement ne peut pas assurer le bon fonctionnement des services essentiels, de l'éducation à la défense. La société civile, dans tous ses secteurs, parvient à trouver des accords. Les députés ne devraient pas être l'exception, car cela compromettrait la confiance en leur capacité à résoudre les problèmes," a-t-elle déclaré.
Pour enrichir ce débat, plusieurs experts en finances publiques, tels que Jean-Marc Daniel et Pierre Moscovici, ont également exprimé leur inquiétude face à la possibilité d'un rejet du budget, soulignant que cela pourrait fragiliser le modèle social et exacerber les inégalités.
Il est impératif que les députés prennent des décisions éclairées, car des choix irresponsables pourraient entraîner une augmentation de la dette et compromettre l'avenir économique du pays. Pour le bien de tous, la France a besoin d'un budget qui favorise la stabilité et la solidarité.







