L'Iran a surpris la communauté internationale en retirant son personnel militaire et diplomatique de Syrie seulement deux jours avant la débâcle du président Bachar al-Assad, le 8 décembre 2024. Cette décision, dévoilée par plusieurs sources, marque un tournant dans le soutien iranien à son allié syrien historique.
Les forces iraniennes, notamment des conseillers militaires des Gardiens de la révolution, avaient pendant longtemps joué un rôle crucial dans le maintien de l'autorité d'Assad face à la rébellion qui a débuté en 2011. Selon des rapports, le retrait a été annoncé lors d'une réunion confidentielle qui a eu lieu le 5 décembre. Un ancien officier syrien a confirmé que le responsable iranien, connu sous le nom de 'hajj Abou Ibrahim', a informé les présents que 'tout est fini' et qu'ils n'assumeraient plus aucune responsabilité dans le conflit.
Des témoignages provenant d'employés du consulat iranien à Damas corroborent cette information, affirmant que les lieux avaient été complètement évacués le soir même. 'Tous les documents sensibles ont été détruits, et de nombreux employés syriens ont quitté le pays', révèle un ancien employé, ajoutant que des salaires avaient été versés pour les mois à venir.
Ce retrait paraît d'autant plus déconcertant, compte tenu des récents succès des rebelles, qui ont pris la ville d'Alep le 29 novembre précédent. Des experts, ainsi que des analystes de la situation militaire, suggèrent que l'Iran a précisément évalué l'effondrement imminent des forces d'Assad, le poussant à se retirer pour éviter de subir de lourdes pertes. Comme l’a signalé France 24, les 4 000 militaires iraniens ont été évacués précipitamment vers la base russe de Hmeimin.
Cette démarche révèle le niveau d'urgence et d'inquiétude au sein des alliés d’Assad, poussés à quitter un pays aux prises avec un conflit de plus en plus complexe. Avec toutes les positions militaires et diplomatiques iraniennes désertées au matin du 6 décembre, les perspectives pour le régime d'Assad s'assombrissent, rendant incertain l'avenir de la Syrie. Selon des officiels du gouvernement français, ce retrait pourrait également influencer les négociations futures sur la paix en Syrie, où la présence iranienne était un facteur clé dans les pourparlers internationaux.
Désormais, la question se pose : quel avenir pour la Syrie sans le soutien de ses principaux alliés ? Les répercussions de ce retrait se feront sentir non seulement en Syrie, mais aussi à l'échelle régionale, où le jeu de pouvoir pourrait radicalement changer dans les mois à venir.







