Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Beyrouth pour une messe en plein air présidée par le pape Léon XIV. Cet événement marquant de sa visite au Liban a été un véritable symbole d'espoir et d'unité dans un pays aux prises avec des tensions persistantes.Une foule immense, comprenant des fidèles venant de divers coins du Moyen-Orient et au-delà, a envahi les lieux dès l’aube, brandissant des drapeaux du Vatican et du Liban. L’ambiance était électrique, ponctuée par des acclamations à l’arrivée du pape dans sa papamobile, où des roses lui étaient jetées, incarnant les espoirs d’un peuple assiégé par la guerre.
« C'est un signe d'espoir pour le Liban », raconte Elias Fadel, 22 ans, qui espère que cette visite sera un catalyseur pour le redressement du pays. Le Liban, encore marqué par les cicatrices d'une histoire récente difficile, a connu une guerre meurtrière avec Israël et craint un retour des violences. Plus de 120 000 personnes s’étaient inscrites pour assister à cette messe sur le front de mer, sous haute sécurité, un symbole de la ferveur religieuse et des désirs de paix.
« J’espère que la paix régnera dans ce beau pays qui réunit toutes les confessions », déclare Sandra Naïm, 37 ans, qui exprime sa gratitude envers le pape. Au cours de sa visite, le souverain pontife s’est également rendu sur le site tragique de l'explosion du port de Beyrouth, où il a prié en silence, allumant une bougie pour honorer les victimes. Les familles, dont beaucoup portaient des portraits de leurs proches disparus, ont été touchées par ce geste de solidarité.
« Nous avons besoin de justice pour toutes les victimes de cette explosion », déclare Cécile Roukoz, une avocate ayant perdu un frère. Malgré les années écoulées, l'enquête sur ce drame reste bloquée, ajoutant à la soufrance d'un pays qui veut avancer mais se heurte à des obstacles politiques.
Au-delà de la prière, le pape a visité un hôpital psychiatrique dirigé par des religieuses, recevant un accueil chaleureux. Marie Makhlouf, la mère supérieure des Soeurs franciscaines de la Croix, lui a rendu hommage en tant que « père des oubliés et des marginalisés », mettant en lumière le défi que représente la crise économique pour les populations vulnérables de la région.
« Nous ne pouvons pas oublier les plus fragiles », souligne le pape, rappelant la nécessité d'une société attentif aux plus démunis. Ce déplacement en terre libanaise vient apporter une lumière d'espoir dans un contexte où la communauté chrétienne, pourtant influente au Liban, souffre d'un exode massif des jeunes. Les autorités ont même proclamé deux jours fériés pour souligner l'importance de cette visite.
En appelant à l'unité et à la réconciliation devant les leaders religieux libanais, le pape Léon XIV espère insuffler un nouvel élan dans un pays en quête de paix durable et d'un avenir serein.







