Sur le plateau de CNews, Rachida Dati, ministre de la Culture, a clarifié les allégations concernant l'imposition d'un label d'État pour les médias, répondant ainsi aux critiques émanant principalement de la galaxie Bolloré, qui inclut la chaîne d'information continue. La ministre a fermement démenti l'existence d'un tel projet, affirmant que 'le président de la République n’a jamais évoqué cette idée'.
Cette controverse a pris de l'ampleur le week-end dernier, suite à un article du Journal du Dimanche qui dénonçait une 'dérive totalitaire' associée à un projet de labellisation. Emmanuel Macron lui-même s'est montré catégorique, réaffirmant qu'aucune démarche visant à contrôler ou labelliser les médias n'est prévue. Il a également insisté sur l'importance de lutter contre la désinformation sans compromettre la liberté de la presse.
Le débat autour de la labellisation a été alimenté par des figures de proue des médias, dont Pascal Praud, qui a évoqué une 'tentation autoritaire' face à un président insatisfait du traitement réservé par les journalistes. Au-delà des critiques, la ministre a souligné que l'idée d'une labellisation émanerait plutôt des États généraux de l'information, proposant aux médias d'adopter un code de conduite sur la base du volontariat.
Rachida Dati a ajouté qu'il appartenait aux représentants du secteur de choisir leur voie. 'Nous ne serons pas les juges de l’élégance journalistique', a-t-elle affirmé, mettant l'accent sur la nécessité d'un dialogue constructif entre le gouvernement et les professionnels des médias.
Ces événements marquent un moment critique pour le paysage médiatique français, où les préoccupations sur la liberté d'expression et l'intégrité de l'information prennent une place centrale dans le discours public. Comme l'indique le site France Info, le défi reste de trouver un équilibre entre la régulation nécessaire pour contrer la désinformation et la préservation d'une presse libre et indépendante.







