À Paris, les inquiétudes montent face à une série alarmante d'agressions sexuelles surmineurs dans les activités périscolaires. En réponse, Rachida Dati, candidate Les Républicains à la mairie, a exposé un plan d'urgence destiné à renforcer la protection des enfants, en particulier dans les XIe et XIIe arrondissements. Depuis le début de l'année 2025, plusieurs plaintes ont été déposées, et 52 animateurs ont été suspendus suite à des allégations d'agressions.
« Protéger les enfants doit être la priorité absolue », a déclaré Dati. Elle justifie son action par la nécessité de faire face à la montée des agressions, que Le Parisien a soulignée dans une récente enquête, rapportant que 13 établissements scolaires ont été concernés cette année. Les parents d'élèves, visiblement inquiets, sont de plus en plus nombreux à s'exprimer sur ce sujet brûlant.
Des actions concrètes pour un environnement sécurisé
Dati a également fait part de son signalement au procureur de la République, considérant les « dénis » des autorités comme inacceptables. Dans une interview accordée au Figaro, elle a mis en avant la nécessité d'agir rapidement et efficacement. « J'ai alerté les instances sur ces dérives depuis cinq ans, sans écho », a-t-elle mentionné.
Le plan d'urgence se décline autour de quatre axes principaux. Tout d'abord, il prévoit que les enfants ne se retrouvent plus seuls avec un adulte, avec l'augmentation immédiate des équipes d'animateurs et l'instauration de binômes obligatoires. Ensuite, un contrôle rigoureux des antécédents judiciaires de tous les animateurs sera mis en place. La Ville a déjà des procédures, mais Dati insiste sur une vérification plus stricte.
Troisièmement, aucun animateur de remplacement ne pourra intervenir sans une vérification préalable de ses antécédents. Enfin, la création d'une cellule psychologique sera instaurée dans chaque école concernée pour accompagner les victimes et les parents en détresse.
Une crise ignorée depuis trop longtemps
Rachida Dati a rappelé des rapports datant de 2015 qui avaient déjà mis en garde contre les risques d'infractions sexuelles dans les activités périscolaires. Un état de fait ignoré par les responsables précédents. « Il est urgent d'agir ! » a-t-elle fait valoir, réclamant une refonte complète du système périscolaire à Paris. Son programme inclut également le retour à la semaine de quatre jours d'école, une mesure adoptée par 90 % des collectivités en France.
Elle s'engage à recruter des animateurs qualifiés et à réduire l'intervention des associations souvent moins formées pour s'occuper d'enfants. « Notre objectif est de restaurer la confiance entre les parents et les établissements scolaires », a-t-elle conclu.
De nombreux experts, au-delà de Dati, partagent son inquiétude. Lucile Thomas, psychologue spécialisée dans les questions de violences sur mineurs, insiste sur l'importance de telles mesures, « une attention accrue doit être portée à la sécurité des enfants dans l'environnement éducatif », dit-elle.
La proposition de Dati pourrait changer la donne pour les familles parisiennes, montrant un engagement clair pour la sécurité enfantine dans les écoles.







