Les tensions entre Emmanuel Macron et CNews continuent de faire couler beaucoup d'encre, exacerbées par des déclarations récentes du président français concernant la labellisation des médias. CNews, première chaîne d'information continue en France, a vivement réagi, accusant Macron d'envisager une initiative assimilée à une 'tentation autoritaire'.
Lors d’un vol de retour de Londres, Emmanuel Macron a décrit certaines chaînes d’information comme des 'forces politiques hostiles'. Dans son livre La foudre et les cendres, le journaliste Louis Hausalter révèle que le président aurait qualifié des médias affiliés à Vincent Bolloré d’'pétaino-russes', insinuant qu'ils adhèrent à des idées pro-Poutine.
Cette affirmation a suscité une vive réaction, notamment de Pascal Praud, un animateur phare de CNews, qui s'est interrogé sur les motivations et la véracité de ces propos. L’Élysée a même dû intervenir pour dénoncer des accusations jugées mensongères et déformées.
Les observateurs de la scène médiatique soulignent que ce n'est pas la première fois que Macron exprime son mécontentement à l'égard des médias de Bolloré. Des experts tels que le sociologue et spécialiste des médias, Jean-Pierre Savidan, notent que ce conflit pourrait soulever des questions cruciales concernant la liberté d’expression en France. 'Il est inquiétant de voir un président fédérer ses commentaires autour d'une vision manichéenne des médias', déclare-t-il.
Alors que le débat public sur la désinformation et la manipulation médiatique s'intensifie, la tension entre Macron et CNews attire non seulement l’attention des politiciens, mais aussi celle des citoyens soucieux de la démocratie. Le sujet est désormais une pierre angulaire du paysage médiatique français, et les conséquences de ces échanges pourraient avoir des répercussions importantes sur la façon dont l'information est diffusée et perçue.
Dans cette confrontation, la frontière entre critique légitime et atteinte à la liberté de la presse semble de plus en plus floue. Alors que la labellisation des médias reste un sujet sensible, les prochains développements dans cette affaire méritent d'être suivis de près.







