Emmanuel Macron a entamé sa quatrième visite en Chine depuis 2017, le 18 octobre dernier, en rencontrant le président Xi Jinping au Palais du Peuple à Pékin. L’entretien, à la fois restreint et élargi, s’inscrit dans un contexte international complexe où les relations entre les deux pays prennent une importance croissante.
Aperçu des échanges
Lors de leur rencontre, Emmanuel Macron a souligné l’importance d’identifier des terrains d’entente pour renforcer la coopération bilatérale. Il a exprimé une volonté de dépasser les désaccords existants et a appelé à un multilatéralisme efficace, en insistant sur la nécessité d'un cadre de coopération clair. Xi Jinping, de son côté, a réaffirmé l'engagement de la Chine à établir un partenariat stratégique plus solide avec la France tout en insistant sur la nécessité d'écarter les interférences extérieures.
Des relations commerciales à rééquilibrer
Macron a plaidé pour des "investissements croisés" afin de rectifier la balance commerciale, qui, selon lui, favorise nettement la Chine. L'Union Européenne fait face à un déficit commercial massif de 357,1 milliards de dollars avec la Chine. Au cours de discussions élargies, le président français a abordé des préoccupations sur certaines pratiques commerciales jugées déloyales, notamment dans les secteurs des voitures électriques et de l'acier.
La guerre en Ukraine au centre des préoccupations
Les tensions géopolitiques en Europe, liées à la guerre en Ukraine, ont également été évoquées. Emmanuel Macron a demandé à la Chine d'utiliser son influence sur la Russie pour encourager un cessez-le-feu. Bien que Pékin se positionne comme un acteur de la paix, il n’a jamais condamné l'invasion de l'Ukraine par Moscou. Des experts s’interrogent sur l’efficacité de cette demande, tandis que l’analyste politique Jean-Claude Risse souligne que "la collaboration entre Paris et Pékin est impérative pour chercher des solutions durables dans ce conflit complexe".
En parallèle, Macron est accompagné de dirigeants de grandes entreprises françaises, allant d'Airbus à Danone, avec la promesse de signer plusieurs contrats d'importance stratégique. Cette visite souligne l'importance d'un dialogue constructif dans un monde en mutation.







