Le 5 décembre, l'Assemblée nationale s'apprête à voter sur la partie recettes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, une étape cruciale après des négociations intenses entre le gouvernement et les députés. Un compromis a été atteint sur l'augmentation de la contribution sociale généralisée (CSG) sur les revenus du capital. Ce sujet, initialement approuvé par l'Assemblée mais supprimé au Sénat, fait face à des critiques de la droite, qui s'inquiète des impacts sur l'épargne des Français.
Les discussions de jeudi ont été marquées par de nombreuses suspensions et une pression croissante sur les parlementaires. Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a fait le tour des débats, insistant sur l'importance de ce texte pour éviter un déficit alarmant de 30 milliards d'euros pour la Sécurité sociale d'ici 2026. Selon une note du ministère de la Santé, les enjeux financiers sont critiques, incitant des députés de La France insoumise et du Rassemblement national à dénoncer le manque de transparence du gouvernement.
Pour contenir les dépenses de l'assurance maladie, Lecornu a évoqué une hausse potentielle du budget allant jusqu'à 2,5 %, un compromis jugé essentiel par certains experts de la politique économique. Amélie de Montchalin, ministre en charge des comptes publics, a confirmé que des ajustements seraient nécessaires pour assurer une couverture adéquate sans nuire aux classes moyennes.
En réponse aux objections sur la double franchise médicale, Montchalin a signalé l'absence de consensus tout en restant ouverte à la discussion. Des députés des partis Horizons et Les Républicains (LR) expriment des réserves, la pression monte alors qu'ils scrutent chaque proposition provenant de l'exécutif. Edouard Philippe, chef des députés Horizons, a récemment affirmé : « Nous ne pouvons pas voter pour ce texte dans l’état actuel ». Les opinions divergentes au sein de la majorité soulignent une fracture profonde qui pourrait compromettre l'adoption du texte.
À l'approche du vote, la situation demeure tendue. Une absence de soutien des groupes de droite pourrait faire chuter la loi, même face à des votes favorables du Parti socialiste. Cette dynamique illustre les défis auxquels le gouvernement fait face pour réunir un consensus dans un paysage politique fracturé. Les développements de cette situation continuent d'être suivis de près, alors que le Sénat adopte parallèlement sa version du budget de l'État pour 2026, marquée par des remaniements significatifs et des réductions de prélèvements, selon les sources de France 24.







