Ce vendredi 5 décembre marque le début de la Conférence Travail Emploi Retraites (CTER) au Conseil économique, social et environnemental (CESE). Jean-Pierre Farandou, ministre du Travail et des Solidarités, et David Amiel, ministre délégué chargé de la Fonction publique et de la Réforme de l'État, sont à l'origine de cet événement crucial.
Le gouvernement a pour objectif d'établir un cadre de discussion continu jusqu'à l'été 2026, visant à construire un diagnostic partagé autour de trois axes : qualité du travail, modèle productif basé sur l'emploi qualifié, et réflexions sur l'avenir des retraites. Selon le ministère, ces travaux ne seront pas considérés comme une négociation, mais serviront à nourrir l'agenda social et à éclairer le débat public en amont de l'élection présidentielle de 2027.
Au programme : trois séquences d'échanges
La journée inaugurale sera structurée en trois séquences, chacune dirigée par un expert invité, suivie d'un débat avec les partenaires sociaux. La première thématique, animée par Laurent Cappelletti, professeur au Cnam, se concentrera sur les mutations du travail, en mettant l'accent sur la prévention et les conditions de travail.
La deuxième séquence, introduite par l'économiste Antoine Bozio, traitera de la progression professionnelle et salariale, notamment des défis rencontrés par les jeunes et les seniors, ainsi que la nécessité de mobiliser les compétences pour réindustrialiser le pays.
Enfin, Monika Queisser, cheffe de division à l'OCDE, guidera la dernière séquence, consacrée à la question des retraites, se basant sur les enjeux démographiques et l'état actuel du système. Jean-Denis Combrexelle, conseiller d'État honoraire et expert en matière de négociation collective, conclura cette journée avec des garants comme Anne-Marie Couderc et Pierre Ferracci.
Une occasion essentielle de traiter ensemble travail, emploi et retraites
Ce lancement est d'autant plus significatif après le retrait du Medef lors de la précédente réunion, le 4 novembre, où il avait exprimé son désaccord avec l'agenda social proposé, se sentant en désaccord avec les priorités budgétaires du gouvernement. Cette situation a suscité des critiques de plusieurs organisations, dont la CFE-CGC. En revanche, la CFDT a accueilli positivement la création de cet espace de discussion, soulignant l'importance de dissocier la réforme de 2023 pour permettre des avancées significatives.
Des experts, comme Pierre Ferracci, insistent sur la nécessité d'aborder ces sujets de manière intégrée afin de créer un cadre propice à un avenir professionnel et social sain. Il est crucial que toutes les parties prenantes se réunissent pour contribuer à un dialogue constructif, favorisant des solutions durables pour le travail, l'emploi et le système de retraites français.







