Les militants, passionnés et souvent sacrifiant leur bien-être pour leurs causes, sont de plus en plus touchés par des épisodes d'épuisement mental, communément appelés burn-out. Cette réalité a été mise en lumière par un certain nombre d’études récentes, notamment celles menées par des chercheurs comme Hélène Balazard. Selon elle, il existe une culture du sacrifice au sein des mouvements militants qui intensifie ce phénomène.
Jules, 35 ans, est l'un de ces militants qui, après des années d'engagement dans un collectif de gauche radicale, a ressenti les effets dévastateurs du stress accumulé. Pendant plusieurs mois, il a plongé dans son activisme, multipliant les événements, les réunions et les actions directes, à tel point que sa vie sociale en dehors de cette bulle est devenue quasi inexistante. "Lorsqu'on renonce à soutenir une cause qui nous tient à cœur, la fatigue refait surface et peut entraîner une dépression", raconte-t-il. Cette expérience n'est pas isolée ; de nombreux militants partagent ce ressenti.
Cela soulève des interrogations sur la durabilité de cet engagement. Les experts suggèrent que la lutte pour des changements significatifs ne devrait pas se faire au détriment de la santé mentale. Il est urgent d'aborder le bien-être des militants comme une priorité. D'autres militants, comme Hélène Balazard, soulignent l'importance de modifier cette mentalité de héros seul pour éviter que l'ascension vers des causes justes ne se transforme en chute douloureuse.
En somme, alors que la lutte pour une société plus juste continue, il est crucial de réfléchir aux moyens de soutenir ces acteurs de changement, en mettant l'accent sur la nécessité de préserver leur santé mentale. Ce constat est partagé par de nombreux sociologues, soulignant la nécessité d'un changement de paradigme tant au niveau individuel qu'au sein des structures militantes elles-mêmes.







