Le Parti socialiste vient de prendre une décision ferme en excluant Bernard Bazinet, maire d'Augignac en Dordogne, suite à des commentaires jugés antisémites sur les réseaux sociaux. Les propos, tenus le 4 décembre dernier, ont suscité une onde de choc au sein du paysage politique français.
Dans un commentaire Facebook sous un article du journal Libération, Bazinet a écrit : « Oui au boycott ! La France est trop youpine pour boycotter ! ». Ce terme, historiquement chargé d'antisémitisme, a immédiatement suscité des réactions indignées, notamment de la part de personnalités comme Céline Pina et Julien Odoul, porte-parole du Rassemblement National.
Dans un communiqué, le Parti socialiste a fermement déclaré : « L’antisémitisme est un mal odieux ; aucune tolérance, aucune explication n’est entendable. » L’exclusion de Bazinet a été immédiate, soulignant la volonté du PS de se distancier de tels comportements.
En réponse à cette sanction, Bernard Bazinet a exprimé sa compréhension, affirmant que son commentaire, certes malheureux, émanait d'une réaction émotionnelle face à la politique du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. « C’était un commentaire stupide », a-t-il admis, ajoutant qu'il n'était pas conscient de la portée antisémite du terme utilisé.
Cette affaire intervient dans un contexte où la France prend position sur la participation d'Israël à l'Eurovision 2026. Alors que certains pays, tels que l'Espagne et les Pays-Bas, annoncent leur intention de boycotter l'événement, le ministre français de la Culture, Jean-Noël Barrot, a affirmé le soutien de la France à la présence d'Israël dans le concours, attestant des tensions politiques croissantes sur ce sujet.
Des experts en politique et en relations internationales notent que ce type de déclaration risque d’envenimer davantage les relations entre les différentes tendances politiques de gauche. Par ailleurs, le Crif (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) a rappelé que le racisme et l'antisémitisme ne devraient jamais être utilisés à des fins politiques. Les discussions autour du boycott de l'Eurovision et des répercussions de l'exclusion de Bazinet n'annoncent rien de moins qu'un débat devenu central dans la France d'aujourd'hui.







