Le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026 a été adopté ce mardi 9 décembre par l'Assemblée nationale, avec une marge étroite de seulement 13 voix. Ce vote constitue une victoire notable pour le Premier ministre Sébastien Lecornu, qui parvient à réussir cet exploit malgré l'absence de majorité et sans avoir recours à l'article 49.3 de la Constitution. Ce dernier a exprimé sa gratitude sur les réseaux sociaux, soulignant la responsabilité dont ont fait preuve les députés.
« Cette majorité de responsabilité démontre que le compromis n'est pas qu'un simple slogan. Il permet de progresser dans l'intérêt général », a déclaré Lecornu. Il a également fait remarquer que l'adoption des trois grandes parties du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) – à savoir les recettes, les dépenses, et le bilan de l'année écoulée – a eu lieu sans l'utilisation du 49-3, une première depuis 2022.
La ministre de la Santé a défendu le nouveau budget, affirmant que, grâce à celui-ci, le déficit pourrait être réduit à 19,6 milliards d'euros, ce qui a été considéré comme une avancée significative face aux critiques. Toutefois, cette adoption suscite des réactions variées. Des députés de différents bords politiques, comme Édouard Philippe, ont exprimé des réserves tout en appelant à une approche collective pour l'amélioration des finances publiques.
Les enjeux de ce budget vont bien au-delà des chiffres. Selon des experts, il pourrait redéfinir les priorités de financement du système de santé français et réfléchir la volonté d'une réforme structurante. La discussion continue parmi les acteurs concernés et les citoyens, et tous les yeux restent désormais rivés sur l'impact de ces décisions sur le terrain, comme l'ont souligné des analyses de médias tels que Le Monde.







