La saga des airbags Takata prend une nouvelle tournure. Le 3 décembre, la Confédération de la consommation, du logement et du cadre de vie (CLCV) a déposé une plainte contre Stellantis, ainsi que les marques Citroën et Opel, devant le tribunal judiciaire de Paris. Cette action collective concerne environ 150 propriétaires de véhicules dotés d'airbags potentiellement défectueux, qui peuvent exploser et causer des blessures graves.
La plainte de la CLCV s'inscrit dans une série d'initiatives visant à alerter sur les dangers posés par ces airbags, dont le gaz propulseur se dégrade sous l'effet de la chaleur. Des experts estiment que la situation est d'une grande gravité, avec des dizaines de décès signalés à travers le monde, dont 18 en lien direct avec ces dispositifs, selon un rapport publié par Le Parisien.
François Carlier, délégué général de la CLCV, affirme que l'association a été inondée de demandes d'assistance depuis le début de l'année 2024. "Les consommateurs sont exaspérés par l'inaction des constructeurs face à des véhicules qui représentent un danger", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Les plaignants accusent les trois marques de commercialiser des véhicules dangereux, de manquer de mesures de contrôle appropriées et de ne pas avoir effectué les rappels nécessaires en temps voulu. En outre, la demande d'indemnisation pourrait également s'étendre à ceux qui ont subi des préjudices d'anxiété en raison de l'incertitude liée à la sécurité de leurs véhicules.
Des compensations importantes ont été accordées aux États-Unis, où des montants totalisant 1,5 milliard de dollars ont été versés en indemnisation par des géants de l’automobile comme Ford et Toyota. Cela soulève la question de l'indemnisation en France, où le montant minimum pour les dommages moraux pourrait atteindre 1 000 euros, selon les estimations de la CLCV.
Actuellement, il existe encore 1,8 million de véhicules en France soumis à des rappels ou à des immobilisations. La situation reste donc préoccupante et il est urgent d'agir pour protéger les consommateurs français.







