Ce mercredi, l'université Lyon 2 a annoncé la suspension de Julien Théry, un enseignant-chercheur dans le domaine de l'histoire médiévale. Ce retrait intervient dans le cadre d'une enquête discutable suite à des publications sur les réseaux sociaux jugées incompatibles avec les valeurs républicaines et universitaires.
Les accusations à l'encontre de M. Théry font suite à ses propos désobligeants concernant vingt personnalités, dont la majorité a des racines juives, qu'il a qualifiées de "génocidaires à boycotter". Ces déclarations ont suscité un tollé, notamment après qu'un message posté sur son compte Facebook le 20 septembre a été mis en lumière par la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra). En effet, ce message s'inscrit dans un contexte où les personnalités citées avaient récemment publié une lettre ouverte dans Le Figaro, demandant au président Emmanuel Macron de faire prioriser la libération des otages à Gaza avant de reconnaître l'État palestinien.
À la suite du signalement auprès du procureur de la République de Lyon, l'université a jugé nécessaire d'émettre une suspension provisoire. Dans son communiqué, l'université précise que cette décision a été prise en raison de nouvelles preuves et d'un visuel partagé par l'enseignant, << la teneur des propos et du visuel (...) n'est pas compatible avec les valeurs de la République et de l'Université >>. La présidente de l'université a promis de saisir rapidement la section disciplinaire compétente pour qu'elle se prononce sur la situation.
Un intervenant au sein de la Licra a commenté : « La liberté d'expression ne doit pas servir à répandre la haine. Les propos de M. Théry sont le reflet d'une tendance inquiétante dans certaines sphères académiques ».
Ce n'est pas la première fois qu'une telle controverse éclate dans le milieu universitaire français. Selon de nombreux experts, la montée de discours critiques envers certaines communautés, souvent exacerbée par les tensions géopolitiques, appelle à une réflexion sur le rôle des enseignants dans la formation des esprits critiques et tolérants. Les riverains et amis de ces personnalités visées ont également exprimé leur indignation dans les médias locaux, soulignant la nécessité d'une vigilance accrue face à l'antisémitisme.
Alors que l'affaire est suivie de près par les médias et les observateurs, l'Université Lyon 2 se retrouve en première ligne d'un débat essentiel sur la liberté académique et les limites de l'expression personnelle dans un cadre éducatif.







