Des sœurs trappistes unissent leurs forces pour une machine à confiture

Découvrez comment ces sœurs innovent tout en préservant leur savoir-faire artisanal.
Des sœurs trappistes unissent leurs forces pour une machine à confiture
Sœur Annabelle (deuxième en partant de la droite) et les sœurs de l'abbaye d'Echourgnac veulent vendre leurs confitures sur Internet pour financer l'achat d'une machine de mise en pot. - Vincent Royer / Abbaye d'Echourgnac

À l’abbaye d’Echourgnac, en Dordogne, un projet innovant émerge : des religieuses trappistes veulent acquérir une machine pour optimiser la mise en pot de leurs fameuses confitures. Actuellement, ces sœurs produisent près de 600 pots chaque semaine, un processus qui les expose à des douleurs physiques dues à la répétition des gestes.

« Ce besoin d’automatisation est crucial », confie sœur Annabelle, qui dirige la confiserie depuis plus de quarante ans. En effet, un simple appareil de dosage, estimé à plus de 3.000 euros, pourrait transformer leur quotidien en réduisant significativement les troubles musculosquelettiques subis par les religieuses en raison du travail manuel intensif. « Cela nous fatigue », avoue sœur Aurore, soulignant qu’elles doivent parfois se relayer pour éviter la fatigue excessive.

Pour financer ce projet qui semble modeste pour une entreprise, mais monumental pour cette communauté monastique, les sœurs ont donc lancé une « opération confitures ». Leur objectif : vendre 2.000 pots d’ici le dimanche 7 décembre. Ces confitures, dont les ingrédients proviennent principalement de leur potager et de producteurs locaux, incluent des saveurs uniques comme fraise, abricot-lavande et poire-gingembre.

Ce projet ne se limite pas à améliorer leur confort de travail. La communauté espère également renforcer sa présence en ligne grâce à sa collaboration avec Divine Box, une plateforme qui vend leurs produits. « Nous avons dû nous adapter à la technologie, même si nous ne sommes pas habituées à cet univers », admet sœur Annabelle, qui ressent un mélange d’excitation et de nervosité à l’idée de se montrer au monde. Les vidéos publiées sur YouTube représentent un tournant pour ces religieuses, souvent en dehors du circuit numérique et préférant la prière et la méditation.

« Notre priorité reste la prière, mais la nécessité de cette machine nous a poussées à ouvrir un peu plus la porte vers l’extérieur », conclut sœur Annabelle, tout en remerciant d’avance les donateurs potentiels. Ce petit pas vers l’automatisation pourrait non seulement soutenir leur production mais aussi préserver leur savoir-faire ancestral pour les générations futures.

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