Les autorités académiques ont informé Vanessa Koehler de sa titularisation en tant que professeure des écoles dans l'académie de Strasbourg, suite à sa grève de la faim de 18 jours.
"Je vais enfin pouvoir enseigner", a exprimé avec soulagement Vanessa Koehler à Rue89 Strasbourg. L’étudiante, qui a lutté pour ses droits, a suspendu sa grève de la faim le 15 novembre après des conversations constructives avec le rectorat. Bien qu'elle ait obtenu son recrutement comme fonctionnaire de l'Éducation nationale, sa lutte a aussi mis en lumière la précarité des enseignants en liste complémentaire.
Son mouvement initial, débuté le 28 octobre, visait à revendiquer une place pour les enseignants qui, comme elle, se trouvaient en situation précaire malgré un besoin manifeste d'enseignants dans la région. "C’est inacceptable de maintenir des professeurs, des éducateurs, dans un système incertain alors qu'il y a des postes à pourvoir", protestait-elle lors de sa grève, un message fort qui a trouvé écho dans plusieurs médias, y compris Révolution Permanente.
Le contexte était particulièrement difficile : Vanessa Koehler, bien que classée en onzième position sur la liste complémentaire du concours de recrutement des professeurs des écoles (CRPE), n'a pas reçu d'affectation lors de la rentrée 2025. En Alsace, 190 postes étaient à pourvoir, mais 231 candidats admis au concours ont rendu la compétition acharnée, comme le rapportait La Voix du Nord.
Neuf kilogrammes perdus mais une victoire précieuse
Au cours de sa grève, elle a perdu neuf kilos, un sacrifice lourd pour une cause essentielle. "J'ai décidé de suspendre ma grève non pas par faiblesse, mais dans l'espoir de trouver une solution", a-t-elle déclaré, montrant l’ampleur de son engagement. Vanessa Koehler a aujourd’hui repris cinq kilos, mais ne sait pas encore où et quand elle commencera son nouveau poste.
Ce combat a mis en lumière non seulement sa détermination, mais aussi les réalités du système éducatif français, où de nombreux enseignants se battent pour être reconnus dans un environnement parfois instable. Les actions de Vanessa Koehler sont un appel à une réflexion plus large sur la nécessité de garantir des emplois stables et dignes pour les enseignants.







