À travers la France, de nombreuses manifestations d'agriculteurs ont récemment éclaté, souvent marquées par des tensions. Au cœur de cette agitation, un abattage massif de bovins en raison de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et un accord entre l'Union européenne et le Mercosur qui inquiète le secteur agricole.
Des centaines d'agriculteurs, notamment en Dordogne, en Creuse, dans les Landes et en Aveyron, se sont rassemblés pour exprimer leur mécontentement concernant ces politiques. Un appel à la mobilisation a été lancé par la Confédération paysanne, témoignant ainsi de l’unité des agriculteurs face à une situation jugée intolérable.
Cécile, éleveuse dans le Lot-et-Garonne, déclare : "La décision d'euthanasier des bêtes saines ne fait qu'accentuer notre détresse. Nous perdons nos moyens, notre dignité, et cela sans possibilité de nous défendre." Le 2 décembre, une intervention controversée dans le Doubs a exacerbé cette colère lorsque 83 bêtes vaccinées ont été euthanasiées suite à la détection d'un seul cas de DNC. Cette décision a entraîné des affrontements avec les forces de l'ordre, qui ont eu recours à des gaz lacrymogènes pour disperser la foule en colère.
"C'était une violence sans précédent", a dénoncé Stéphane Galais, porte-parole de la Confédération paysanne. Les organisations agricoles demandent une approche différente, plaidant pour un abattage sélectif et une vaccination généralisée des troupeaux. Selon Christophe Convers, président de la Coordination rurale de Savoie : "Il est essentiel de respecter une gestion proportionnée, d'autant plus que la maladie n'est pas transmissible à l'homme." Ce point de vue est soutenu par plusieurs agriculteurs qui trouvent le protocole actuel trop rigoriste.
Parallèlement, l'accord Mercosur, signé en décembre 2024, soulève des inquiétudes majeures. Les agriculteurs dénoncent une "concurrence déloyale" et les risques sanitaires associés aux normes moins strictes en matière de sécurité alimentaire dans certains pays sud-américains. La FNSEA, le principal syndicat agricole, fait également entendre sa voix, affirmant : "En dix ans, notre production a chuté de 10 %, alors que les importations ont doublé." Ces préoccupations sont légitimes, et plusieurs élus ont appelé à une réévaluation des accords commerciaux pour protéger la souveraineté alimentaire de la France.
Il est donc urgent que ces opinions et préoccupations soient prises en compte. Les spécialistes s’accordent à dire que la situation actuelle pourrait s'envenimer si des mesures satisfaisantes ne sont pas adoptées rapidement. Par ailleurs, le climat politique et social est en train de changer, et il est essentiel que les autorités réagissent afin d’éviter une éventuelle escalade des tensions.







