La question de l'ordination des femmes diacres dans l'Eglise catholique ne connaît toujours pas de réponse ferme. Une commission créée par le défunt pape François a récemment conclu que la possibilité d'autoriser cette voie était pour le moment écartée, suscitant des réactions mitigées.
Réunis en commission sous la direction du cardinal Giuseppe Petrocchi, les membres ont voté à une courte majorité pour exclure cette possibilité. Néanmoins, ils précisent que cette décision n'est pas définitive et qu'elle se base sur des réflexions approfondies autour du rôle des femmes dans l'Eglise. Une lettre du cardinal publiée jeudi, et décidée sur la base de travaux qui ont débuté en 2020, illustre bien les tensions existantes au sein de cette instance.
La commission s'est récemment retrouvée à égalité lors d'un vote crucial synodique qui soulevait encore la question de la dimension masculine des ordres sacrés. Dans les milieux ecclésiastiques, cette dimension est perçue comme centrale, mais un nombre croissant de voix plaide pour un changement, inspiré par des modèles dans d'autres traditions religieuses.
Les diacres, qui peuvent célébrer des baptêmes et des mariages, mais ne sont pas autorisés à dire la messe, jouent un rôle essentiel dans de nombreuses communautés. Certains, comme le cardinal Petrocchi, estiment qu’il est crucial d’approcher ce sujet avec prudence, étant donné l’intensité du débat. Plusieurs pays n'ont pas de diaconat, tandis que d'autres voient parfois les activités de diacres se chevaucher avec celles des laïcs.
Un avenir incertain pour l'ordination des femmes
La publication récente de la lettre par le Vatican interpelle car elle remet en question l'éventualité d'un changement sous le nouveau pape, Léon XIV. Les optimistes parmi les défenseurs des droits des femmes, tels que la Conférence pour l'ordination des femmes, appellent à une ouverture d'esprit.
Dans un communiqué appelant à un changement, ils ont exprimé leur déception face au refus du Vatican : « Peu auront la patience d'attendre une étude plus approfondie », soulignant le besoin pressant de revoir les pratiques de l'Eglise. Ces discussions et les débats qui en résultent sont révélateurs d'un contexte où les voix en faveur de l'inclusion se font de plus en plus entendre, et d’un désir général d’évolution dans une institution ancienne comme l’Eglise catholique.







