Mercredi 3 décembre, dans la préfecture de la Charente-Maritime, 63 résidents de l'arrondissement de La Rochelle ont été accueillis en tant que nouveaux citoyens français. Provenant d'une mosaïque de 23 pays, ces individus, dont 29 mineurs, ont tous pris une "démarche réfléchie" pour obtenir la nationalité. Cette cérémonie représente un tournant marquant dans leur vie, après un parcours souvent semé d'embûches.
Le préfet de la région, Brice Blondel, a remis les diplômes avec chaleur, soulignant l'importance de cette démarche personnelle et la nécessité d'incarner les valeurs republicaines de liberté, égalité, fraternité. À cette occasion, il a insistant sur le respect des croyances et l'importance de la laïcité, rappelant que les signes religieux ostentatoires ne doivent pas avoir place dans l'espace public.
Parmi les nouveaux citoyens, une sœur de l'ordre des Clarisses, d'origine roumaine, a retiré son voile pour recevoir son diplôme. Vivant en France depuis vingt-trois ans, elle a décidé d'obtenir la nationalité pour s'engager davantage dans la société française, surtout dans le contexte tendu actuel lié à la guerre en Ukraine et la montée des extrêmes en France. "Je me sentais déjà Française avant, mais aujourd'hui, cela marque un engagement, une profession de foi", a-t-elle exprimé avec émotion.
Tony Hu, un adolescent de 17 ans d'Aubervilliers, se joint également à ce groupe après avoir suivi l'exemple de son frère aîné. "J'ai pris cette décision après mûre réflexion. Je me sens déjà Français, mais cela représente une étape importante pour mon avenir", explique-t-il.
Eva Metzger, originaire de Slovaquie et résidant à Châtelaillon-Plage, a également partagé son expérience. "Je vis en France depuis six ans et même si cela semble plus symbolique qu'autre chose, je souhaite m'intégrer pleinement dans cette société où je n'ai jamais rencontré de problème", a-t-elle ajouté.
En outre, des changements sont à prévoir dans le processus d'obtention de la nationalité. À partir du 1er janvier 2026, un nouvel "examen civique" sera imposé, destinée à vérifier les connaissances des candidats sur l'histoire et la culture françaises, ce qui pourrait influencer le parcours de futurs demandeurs.
Ce moment fort est bien plus qu'une simple formalité; il illustre l'engagement des nouveaux citoyens envers leur pays d'adoption, tout en enrichissant le tissu social français.







