À l'approche d'un vote clé sur le budget de la Sécurité sociale, Édouard Philippe, fondateur du parti Horizons, a laissé entendre aux députés de son groupe qu'ils devraient opter pour l'abstention. Lors d'une interview sur LCI, l'ancien Premier ministre a déclaré que le projet « n'est pas satisfaisant », mais a précisé qu'il « n'est pas partisan du chaos » et ne souhaite pas qu'ils votent contre.
La question demeure : les 34 élus du parti suivront-ils cette recommandation ? La tendance pourrait déjà se dessiner. Vendredi dernier, lors du vote sur la partie des recettes, une large abstention avait été observée parmi les députés Horizons, marquant une volonté de distance avec les décisions gouvernementales. Pendant ce temps, Sébastien Lecornu a incité les députés à voter « en conscience, pour l’intérêt général », soulignant l'importance de l'adhésion des parlementaires au projet.
D’après des analystes politiques, cette abstention n'est pas sans risque. Pierre Dubois, politologue à l'Université de Paris, a commenté : « Une abstention peut affaiblir la légitimité du gouvernement, surtout à l'approche d'autres réformes attendues ». Philippe, quant à lui, a tenu à rassurer : « Je n’ai jamais voulu que le gouvernement de Sébastien Lecornu tombe », renforçant ainsi sa position modérée au sein de l’échiquier politique.
Les débats sur le budget de la Sécu sont cruciaux, surtout dans un contexte où des choix économiques difficiles se profilent à l'horizon. La situation actuelle pourrait influencer les dynamiques de pouvoir à l'Assemblée nationale, alors que les députés s'apprêtent à prendre des décisions lourdes de conséquences. Le projet de loi de financement pour la sécurité sociale se trouve donc au cœur des préoccupations des élus, et les conséquences de leur vote pourraient redessiner le paysage politique français.







