Samedi 6 décembre, une femme de 42 ans a été arrêtée à la gare de Marne-la-Vallée-Chessy (Seine-et-Marne) alors qu'elle était suspectée d'avoir infligé des violences à son fils dans un TGV reliant Lille à Nîmes, selon des sources proches de l'enquête.
Des coups après le renversement d'une canette de soda
Les faits se sont produits en fin d’après-midi. D'après des témoins dans le train, la mère aurait réagi violemment après que son fils a accidentellement renversé une canette de soda sur une autre passagère. Elle l'aurait saisi par les cheveux pour le remettre sur son siège, avant de lui claquer la tête à trois reprises contre la tablette.
Intervention grâce à un appel au 3117
La SNCF a précisé que l'intervention a été faite suite à l'appel d'un passager au 3117, un numéro d'urgence permettant de signaler des situations préoccupantes dans les transports. Une équipe de la Sûreté ferroviaire est intervenue à l'arrivée du train et a conduit à l'interpellation de la suspecte, qui a ensuite été remise aux autorités.
La mère en garde à vue
À son arrivée à la gare, la femme a été placée en garde à vue pour "violences sur mineur de moins de 15 ans par ascendant". Originaire de Polynésie française et résidant à Nîmes, elle n'a pas de dossier judiciaire connu. L’enquête est actuellement active.
L'enfant placé sous protection
Le garçon de 6 ans, orphelin de père, a été confié à l’Aide sociale à l'enfance (ASE) du département. Ce placement est temporaire et s'inscrit dans le cadre d'une procédure préventive de "72 heures", permettant ainsi une prise en charge par l'ASE sans nécessiter l'accord des parents.
Sur les réseaux sociaux, la haute-commissaire à l’Enfance, Sarah El-Haïry, a salué la proactivité des passagers ayant alerté les autorités. Elle a souligné l'importance de ne pas rester indifférent face à une telle situation. "Un réflexe protecteur à avoir", a-t-elle affirmé, incitant à un éveil collectif sur la protection des enfants.
À la suite du placement, plusieurs options se présentent pour le futur de l'enfant : un retour possible auprès de sa mère sous certaines conditions ou son admission définitive au sein des services de l’ASE.







