Le désastre économique suite à la fermeture de l'usine Novasco à Hagondange a provoqué un tollé dans la région. Patrick Abate, le maire de Talange, annonce son intention de porter plainte contre l'État en janvier 2026, le blâmant pour une gestion laxiste des subventions publiques. En seulement quelques années, pas moins de 200 millions d'euros ont été accordés à l’entreprise, dont 85 millions par Greybull, sans résultats tangibles.
Dixit Abate, « l'État a failli à sa mission de contrôle. Tandis que les petites communes doivent justifier chaque centime dépensé, des centaines de millions sont distribués sans discernement à de grands groupes ». Cette situation est d'autant plus préoccupante pour Talange, dont les 8 200 habitants subissent directement les répercussions de cette fermeture, avec 450 emplois disparus.
Depuis le coup dur annoncé il y a six semaines, de nombreuses voix s’élèvent. Dominique Furci, restaurateur local, soutient le maire en affirmant : « Un sidérurgiste peut faire vivre trois personnes. Avec la fermeture, toute l'activité économique va en pâtir. »
Flavie Michel, ancienne employée de Novasco, en colère, souligne que le manque de contrôle par l'État a été souvent dénoncé par les syndicats. « C'est scandaleux. Nous, salariés, envisageons également de porter plainte », affirme-t-elle.
En réponse à ces critiques, l'État a annoncé l'intention de récupérer les 85 millions d'euros accordés à Greybull, mais pour Abate, cela ne suffit pas. Il espère mobiliser d'autres collectivités dans sa démarche : « Nos voisins doivent également se faire entendre face à cette crise. » Selon plusieurs experts, la gestion des subventions doit être revue en profondeur afin d'éviter de nouvelles catastrophes économiques à l'avenir.
Les conséquences de cette faillite retentissent au-delà des chiffres : elle crée un traumatisme pour toute la communauté. Les habitants se sentent abandonnés, tandis que la politique des aides publiques soulève des questions de confiance envers les institutions. Assez de mots, désormais l'heure est à l'action.







