Dans la commune de Petit-Quevilly, voisine de Rouen, un crématorium a mis en place un système novateur permettant de réutiliser la chaleur dégagée lors des incinérations pour chauffer les bâtiments environnants. Cette initiative vise à optimiser l’utilisation des ressources énergétiques et à diminuer l'empreinte carbone des habitats de la région.
Selon des informations rapportées par France Info, le directeur des crématoriums de la métropole Rouen-Normandie se réjouit de cette démarche, déclarant qu'« il n'y a pas de perte ». Grâce à un réseau de canalisations de plus de vingt kilomètres, la chaleur est transférée directement aux systèmes de chauffage des logements voisins, ainsi qu’aux équipements municipaux.
La maire de Petit-Quevilly, tout en reconnaissant la sensibilité autour du thème du deuil, fait valoir que ce projet représente une avancée en matière de transition écologique. Comme l’a noté un expert en urbanisme, ce type d'initiative soulève cependant des questions éthiques, notamment sur la perception du lien entre le processus de crémation et l'utilisation de cette chaleur pour le chauffage.
Le crématorium, construit en 2018, a été conçu avec une isolation thermique optimale, ce qui réduit également sa propre consommation d'énergie. L’ingénieure territoriale de la métropole a souligné à quel point il était crucial de récupérer l’énergie qui, autrement, se disperserait dans l’environnement. Ce projet s’inscrit dans une tendance plus large en France pour intégrer des pratiques durables dans la gestion des collectivités.
Alors que d'autres villes envisagent des solutions similaires pour réduire leur impact environnemental, le crématorium de Petit-Quevilly se positionne comme un cas d’école, témoignant de la collision entre des problématiques contemporaines de deuil et de développement durable.







