Magali Guillot n'est plus maire de Saint-André-le-Gaz depuis le 18 décembre, suite à l'acceptation de sa démission par la préfecture de l'Isère. En poste depuis 2014, Mme Guillot avait exprimé le souhait que sa démission soit acceptée rapidement afin de pouvoir commencer une nouvelle carrière professionnelle. Ce changement intervient après sa condamnation en avril pour abus de biens sociaux et abus de confiance sur une personne vulnérable, sanctionnée par le tribunal correctionnel de Grenoble. Elle a écopé de deux ans de prison avec sursis, d'une amende de 20 000 euros et d'une inéligibilité de trois ans.
Quelques jours après son jugement, Guillot avait initialement prévu de faire appel de sa peine d'inéligibilité, mais elle a finalement décidé de s'y désister. Sa situation a été confirmée par la chambre des appels correctionnels de la cour d'appel de Grenoble, qui a acté la nature définitive de sa condamnation.
Le conseil municipal de Saint-André-le-Gaz doit se réunir prochainement pour élire un maire intérimaire, qui s'installera en fonction jusqu'aux élections municipales prévues pour mars 2026. Ce conseil extraordinaire est programmé pour le 30 décembre, et les membres du conseil sont appelés à faire preuve de responsabilité dans le choix de leur futur dirigeant, alors que la commune fait face à des défis inédits suite aux récents événements.
D’un point de vue politique, cette situation soulève des interrogations sur l’impact de cette décision sur la gouvernance locale. Selon Jean-Paul Martin, politologue au sein de l'Université de Grenoble, "les conséquences de cette démission pourraient avoir des répercussions sur la confiance du public dans les institutions locales". L'avenir de Saint-André-le-Gaz dépendra de la capacité de ses nouveaux dirigeants à restaurer cette confiance et à relever les défis socio-économiques qui l'attendent.







