Le 24 octobre dernier, Quentin Macullo, jeune candidat du Rassemblement national (RN) aux élections municipales de Belfort, a fait parler de lui sur les réseaux sociaux. Dans une annonce sur Facebook, il a promis une vision d’union pour restaurer la prospérité de la ville. À seulement 23 ans, Macullo est une figure montante du parti lepéniste et exerce actuellement en tant qu’assistant parlementaire du député RN Guillaume Bigot.
Cependant, son parcours politique s’assombrit en raison de tweets controversés révélés par Mediapart. Dans un post datant de septembre 2022, Macullo semble partager la théorie du « grand remplacement », en dénombrant 72 % de prénoms à consonance étrangère sur les registres de naissances de Belfort. « Je n’ai même pas compté Elie et Samuel, d’origine hébraïque », avait-il ajouté, provoquant une onde de choc. Reconnaissant ses erreurs, Macullo a depuis supprimé ces commentaires, affirmant qu’ils avaient été mal interprétés et qu’il s’agissait d’un simple reflet statistique. Guillaume Bigot, pour sa part, a défendu son collaborateur en niant toute connotation raciste ou antisémite.
Les propos de Macullo ne s’arrêtent pas là. Il a aussi exprimé des critiques virulentes contre un drag show organisé par l’université de Franche-Comté, le qualifiant de « gangrène » de l’établissement. De plus, il s’est moqué de l’Uni, un syndicat étudiant conservateur, en évoquant « la drouate avec les femmes voilées et les transsexuels ». Face à ces accusations, Macullo a réfuté toute homophobie ou transphobie, se défendant de critiquer le « prosélytisme idéologique ».
Lors d'un entretien avec France 3 Bourgogne-Franche-Comté, il a assuré qu'en tant que maire, il serait « le maire de tous les Belfortains », tout en exprimant sa conviction que les habitants se concentreraient davantage sur son programme que sur ses tweets controversés. Pourtant, ces déclarations soulèvent des interrogations quant à l’image du RN en période de campagne électorale, et à la volonté du parti de mettre de côté les « brebis galeuses », comme l’a promis son président, Jordan Bardella.
Avec les élections municipales qui approchent, de nombreux observateurs s'interrogent désormais sur l'impact des réseaux sociaux dans la politique moderne. Les experts s'accordent à dire que les candidatures de cette nature pourraient influencer l'opinion publique, rendant d'autant plus essentiel pour les électeurs de rester vigilants face aux discours controversés. Les sentiments partagés autour de la candidature de Macullo révèlent un clivage croissant au sein de la société française, en témoigne les commentaires acerbes et les mobilisations de la société civile.







