À moins de deux ans de l'élection présidentielle, l'idée de nouvelles primaires agite les rangs de la droite française, témoignant d'une fragmentation grandissante au sein des Républicains et au-delà. Alors que des personnalités comme Laurent Wauquiez traînent le sujet dans les conversations, d'autres, comme Éric Ciotti, y vont de leur franche opposition, laissant présager des tensions internes.
Ces divergences de positions sont le reflet d'une droite en proie à des choix stratégiques délicats. Wauquiez, après avoir rejeté l'idée de primaires lors de sa campagne pour la présidence du parti, semble désormais vouloir retourner sa veste, tout en tentant de consolider sa position face à son rival Bruno Retailleau. La stratégie de Wauquiez pourrait également être perçue comme une manœuvre pour galvaniser les troupes face à un Rassemblement National, de plus en plus dominant dans les sondages, qui frôle les 35 % d'intentions de vote.
En parallèle, Sarah Knafo, figure montante du parti d'Éric Zemmour, pourrait jouer un rôle clé dans ce débat. Son ouverture envers une éventuelle participation aux primaires pourrait signifier une volonté d'unification des droites, comme elle l'a déjà souligné dans divers médias. Selon des sources proches, Knafo a exprimé que sa participation serait un pas vers l'union nécessaire de la droite, rendant ainsi la voix à ceux qui, comme elle, craignent des résultats désastreux pour la droite si elle se divise davantage.
Un autre point de vue est celui d'Édouard Philippe, ancien Premier ministre, qui insiste sur le fait que sa place n'est pas interchangeable avec celle de Knafo, illustrant la complexité des relations entre les différents courants de la droite. Philippe, dont les soutiens se font de plus en plus pressants, reste à l’écoute des électeurs, conscients que les choix faits maintenant détermineront le paysage politique de demain.
En effet, les récentes enquêtes montrent que les deux tiers des électeurs de droite se disent favorables à une alliance entre Les Républicains et le Rassemblement National, ce qui pourrait influencer gravement le résultat final si une telle union s’établissait. Ce scénario reste cependant flou, notamment à cause des rancœurs historiques qui subsistent.
À l'instar de Marion Maréchal, qui souligne que les événements à venir joueront un rôle déterminant dans ces décisions, il apparaît que le contexte politique français demeure volatile. Alors que la droite s'apprête à naviguer ces eaux troubles, une chose est certaine : les choix sont cruciaux et pourraient bien redéfinir toute la sphère politique française à l'approche de 2027.







