Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a récemment exprimé de vives inquiétudes concernant l'éventualité d'une loi spéciale pour le budget 2026. À l'antenne de France Inter, il a affirmé qu'une telle mesure pourrait conduire à un déficit bien supérieur à ce qui serait acceptable.
Selon Villeroy de Galhau, cette approche constituerait une « solution de très court terme » qui manquerait cruellement de profondeur stratégique. Il a souligné que cette loi ne comporterait ni « mesures d'économie » ni « choix fiscaux », nécessaires pour maîtriser les finances publiques. En outre, il a noté l'importance de prioriser les investissements, comme ceux destinés à la défense nationale, face à une conjoncture mondiale incertaine.
En cas d'échec de la commission mixte paritaire, prévue pour se réunir vendredi, le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a indiqué qu'il pourrait envisager l'adoption de ce texte controversé. Cependant, Villeroy de Galhau avertit : « au-delà de 5 % de déficit, la France se mettrait en danger », ce qui nécessite une réflexion plus rigoureuse sur les moyens d’atteindre les objectifs budgétaires.
D'autres experts rejoignent son avis. Par exemple, l'économiste Philippe Martin a souligné sur BFM Business que « le maintien d'une discipline budgétaire est crucial pour éviter des conséquences néfastes à long terme ». Il a appelé à un débat public franch de la nécessité d’options économiquement viables pour stabiliser le budget.







