Narges Mohammadi, lauréate du prix Nobel de la paix en 2023, a été arrêtée avec force par les autorités iraniennes lors d'une cérémonie en hommage à Khosrow Alikordi, un avocat emblématique défendant les droits humains. Cette interpellation, survenue le 12 décembre, a suscité une vague d'indignation tant au niveau national qu'international.
Le comité Nobel, via un message sur X, a signalé que Mohammadi avait été brutalement appréhendée alors qu'elle participait à une commémoration pour Alikordi, dont le décès, suspecté d'être lié à des actes de répression étatique, a choqué de nombreux défenseurs des droits humains. Le comité a souligné : « des informations crédibles indiquent que Narges a été interpellée violemment par les forces de sécurité ».
Comme le rapportent des médias tels que CNews, pas moins de huit autres individus, dont la militante Sepideh Gholian, ont également été arrêtés dans ce contexte de tension grandissante. Osant défier le régime, Mohammadi, âgée de 53 ans, a fait face à de multiples arrestations et détentions en raison de son engagement pour les droits des femmes en Iran. En décembre 2024, elle avait obtenu une libération temporaire pour des raisons de santé, suite à des complications médicales récurrentes, mais elle semble maintenant confrontée à un nouveau défi. Son frère Hamid Mohammadi a exprimé son inquiétude face à cette récente incarcération : « Ce qui me préoccupe le plus, c'est la pression exercée sur son état physique et psychologique », a-t-il indiqué.
Narges Mohammadi est devenue une figure centrale dans la lutte contre l'oppression des femmes, en particulier après les manifestations qui ont secoué l'Iran en 2022, déclenchées par la mort de Mahsa Amini, une jeune femme arrêtée pour avoir supposément enfreint le code vestimentaire. Sa récente arrestation survient alors qu'elle assistait à la cérémonie pour Alikordi, décédé dans des circonstances troublantes, ce qui a intensifié les appels à une enquête indépendante sur sa mort. De nombreux médias rapportent des craintes quant à une possible impunité des autorités.
Des slogans tels que « Vive l'Iran » et « Mort au dictateur » résonnaient à travers la foule, témoignant d'un mécontentement croissant à l'égard du régime actuel. Selon des analystes, cette arrestation violent n'est qu'un épisode de plus d'une longue série de répressions ciblant les voix dissidentes en Iran. La continuation de la lutte pour la liberté et les droits humains, portée par des figures comme Mohammadi, reste cruciale dans le contexte précaire actuel.







