Frédéric S., âgé de 60 ans, est accusé d'avoir commis des actes répréhensibles durant son temps de travail à la maternelle, entre 2017 et 2019. Les enfants, encore dans la prime enfance, seraient les victimes d'agressions durant des périodes de cantine, dans les toilettes, et lors des moments de sieste.
Les alarmes ont été tirées en 2019 lorsque des parents de jeunes élèves ont rapporté des propos troublants. Une fillette de 3 ans a évoqué des "chatouilles" au niveau intime, tandis qu'une autre enfant de 4 ans s'interrogeait sur un bisou qu'elle aurait reçu. Les déclarations, qui ont suscité une enquête approfondie, comprennent aussi des allusions à des comportements inappropriés dans les toilettes.
Les éléments recueillis révèlent que l'animateur aurait utilisé des jouets pour manipuler les enfants, instaure un climat de secret et d'intimidation. Certains témoignages sont alarmants, suggérant des actes proches du viol, bien qu'il soit jugé devant un tribunal correctionnel, et non pour des crimes plus graves.
Une défense qui interpelle
Frédéric S. conteste fermement les accusations, tout en reconnaissant avoir adopté des "comportements inadaptés". Son avocate avance que le respect de la présomption d'innocence a été bafoué, insistant sur le fait que la parole des enfants a été interprétée avec précipitation et sans prudence. En effet, des experts ont été consultés pour évaluer la crédibilité des témoignages des jeunes enfants, et ceux-ci semblent soutenir les allégations.
Cependant, des interrogations persistent quant à la gestion de la situation par les autorités. L'animateur avait déjà suscité des préoccupations dans une première école, mais la mère d'une de ses anciennes élèves dénonce un manque d'action de la part des institutions concernées. "Nous avons fait face à un mur," témoigne-t-elle, déplorant l'absence de soutien et d'écoute.
Les révélations sur le comportement de Frédéric S. et les réactions des parents, ainsi que du corps éducatif, soulèvent des questions cruciales sur la sécurité des enfants dans ces établissements. Comme l'a souligné l'association de défense des droits des enfants, "les signaux d'alerte doivent être pris au sérieux pour protéger les plus vulnérables dans notre société."







