Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a confirmé l'arrestation de Mickaël Ettori par le GIGN en Corse-du-Sud, marquant la fin d'une chasse à l'homme de cinq ans. Ce criminel, âgé de 52 ans, a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle dans l'affaire de l'assassinat de l'ancien bâtonnier d'Ajaccio, Antoine Sollacaro.
Ettori était un membre influent du gang du « Petit Bar », un groupe notoire en Corse, connu pour ses diverses activités illégales, y compris l'extorsion, le trafic de drogues, et le blanchiment d'argent, mais aussi pour son implication dans des assassinats. Des enquêteurs le considèrent comme un « proche lieutenant » de Jacques Santoni, le présumé chef de ce réseau criminel.
Sa notoriété est particulièrement liée à son rôle dans l'assassinat de Sollacaro en octobre 2012, ainsi qu'à la tentative de meurtre de Charles Cervoni, un proche du leader nationaliste Alain Orsoni, survenue la même année. Selon les informations relayées par le quotidien Le Monde, son arrestation a coïncidé avec une récente condamnation par contumace à 15 ans de prison pour sa participation aux préparatifs de ces délits.
En mai dernier, il avait également été condamné par absence à 12 ans d'emprisonnement dans l'affaire des finances du Petit Bar, qui lui reproche des opérations de blanchiment d'argent. En septembre 2020, alors qu'une opération de police se préparait, Ettori, accompagné de deux complices, avait réussi à s'enfuir. André Bacchiolelli et Pascal Porri, d'autres membres du gang, ont depuis été retrouvés et arrêtés, laissant Ettori comme le dernier fugitif à être capturé.
Les arrestations de ces membres du Petit Bar illustrent les efforts continus des forces de l'ordre pour démanteler ces réseaux criminels qui gangrènent la région. Les experts en criminalité organique, comme le sociologue Henri Lagrange, indiquent que l'arrestation d'Ettori pourrait faire l'objet de plusieurs procès, tant pour son rôle dans des assassinats que pour ses activités criminelles plus larges. L'intérêt médiatique autour de cette affaire souligne les tensions persistantes en Corse, où les affaires de mafia continuent de défrayer la chronique.







