Le 16 décembre dernier, une enquête a été ouverte après la découverte d'un dispositif espion sur un ferry amarré à Sète, dans l'Hérault. Laurent Nuñez, le ministre de l'Intérieur, a confirmé que les enquêteurs orientent leurs investigations vers une possible ingérence étrangère. Le boîtier a été décrit comme capable de prendre le contrôle à distance du système de traitement de données du navire, ce qui constitue une grave menace pour la sécurité maritime.
Selon les autorités, un ressortissant letton a été mis en examen et incarcéré dans le cadre de cette affaire, après que deux membres d'équipage, un letton et un bulgare, ont été interpellés sous les soupçons d'avoir injecté ce dispositif malveillant, identifié comme un outil d'accès à distance (RAT). Des informations partagées par des agences italiennes ont souligné que le système à bord aurait été susceptible de permettre une surveillance ou même une manipulation des opérations à distance.
L'affaire prend des dimensions inquiétantes alors que des experts en sécurité affirment que de telles intrusions sur des infrastructures critiques pourraient relever de la cyberguerre. Le ministère de l'Intérieur a déclaré qu'il s'agit d'un acte très sérieux qui appelle à une vigilance accrue autour des ports et des installations de transport. En effet, les efforts de contre-espionnage s'intensifient pour prévenir des attaques similaires.
Le ferry, nommé Fantastic, opère sous la compagnie italienne GNV, et a la capacité d'accueillir plus de 2000 passagers lors de ses croisières en Méditerranée. Les autorités maintiennent un silence prudent sur l'identité des pays potentiellement impliqués mais insistent sur le fait que ce type d'ingérence est de plus en plus fréquent.
Les dernières nouvelles de cette enquête montrent l'importance de protéger nos infrastructures contre des menaces informatiques croissantes et soulignent la nécessité d'une collaboration internationale sur ces problématiques.







