La colère gronde parmi les artisans du bâtiment en France. Depuis plusieurs mois, de nombreux professionnels expriment leur mécontentement face à la gestion jugée chaotique des dispositifs MaPrimeRénov' et REP PMCB, qui impactent directement leur activité. Dans le Lot, une récente rencontre entre une délégation de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) et la préfète du Lot a mis en lumière ces préoccupations croissantes.
Cette mobilisation, initiée par la Capeb nationale, vise à alerter les pouvoirs publics sur les retards de paiement et les changements fréquents des régulations. "Nous observons une diminution de l'activité économique dans le secteur, avec un recul sans précédent depuis six mois", a déclaré Éric Lalande, président régional de la Capeb. Les artisans évoquent également une disparité de régime fiscal face aux micro-entrepreneurs, soulignant une inégalité préoccupante.
Des pistes de réformes ont été proposées lors de l’entretien, notamment une simplification des procédures liées à MaPrimeRénov'. Les artisans demandent une vision à long terme pour la rénovation, suggérant un accompagnement des ménages sur quatre à cinq ans, afin de faciliter le financement des projets. Ils plaident également pour une réévaluation de la REP PMCB, en raison de la collecte de déchets en baisse malgré l'imposition d'une écotaxe.
La situation précaire du bâtiment est d’autant plus alarmante que, selon des sources de l'Union des artisans et des petites entreprises du bâtiment (UAPEB), cette crise pourrait avoir des conséquences à long terme sur la durabilité du secteur. Les experts affirment que des réformes urgentes sont nécessaires pour redresser la situation et rétablir la confiance des artisans dans les dispositifs d’aide.
Dans ce contexte, les artisans continuent d'appeler à l'action, espérant une véritable prise de conscience des enjeux par les autorités, et une collaboration sincère pour apporter des solutions pérennes et efficaces à la crise qu'ils traversent.







