Dans une déclaration marquante lors du Conseil des ministres, Emmanuel Macron a exprimé sa fermeté face à la possibilité d'un "passage en force" de la part des instances européennes concernant le traité commercial avec les pays du Mercosur. Cette annonce a été relayée par la porte-parole du gouvernement, soulignant que la France ne relâchera pas ses efforts pour obtenir un report de l'adoption du traité, qui suscite l'inquiétude parmi les éleveurs français.
Macron a rappelé qu'il n'y a "pas de visibilité suffisante sur les trois conditions cruciales" que la France a posées : les mesures équivalentes, la clause de sauvegarde, et les contrôles. En écho, Giorgia Meloni, Première ministre italienne, a déclaré qu'il était "prématuré" de signer cet accord de libre-échange dans l'immédiat. Cette position italienne est cruciale, car elle démontre que la France n'est pas seule dans ses préoccupations. D'autres pays européens, préoccupés par les répercussions sur leurs agricultures, semblent alignés avec Paris, renforçant ainsi le plaidoyer du président français.
À l'échelle mondiale, cet accord viserait à établir la plus grande zone de libre-échange, permettant à l'Union européenne d'exporter des véhicules, des machines, et des produits agricoles vers l'Amérique latine, tout en facilitant l'importation de viande bovine, de sucre et de soja. Cependant, des pays comme l'Allemagne et l'Espagne continuent de soutenir l'adoption rapide de l'accord, mettant en relief les divergences de vues au sein de l'UE.
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, affiche encore l'espoir de signer cet accord lors du sommet du Mercosur qui se tiendra à Foz do Iguaçu au Brésil ce week-end. Cependant, pour cela, elle doit obtenir le soutien d'une majorité qualifiée d'États membres à Bruxelles. Ce contexte met en lumière le défi politique auquel l'UE est confrontée sur un accord qui pourrait transformer les relations commerciales avec l'Amérique du Sud.







