Au cœur de Bourg-en-Bresse, une initiative inédite allie Les Républicains et le parti d'Éric Zemmour, Reconquête, dans un effort pour conquérir la mairie face à une gauche solidement ancrée. Sous le marché couvert, l'atmosphère est festive mais des enjeux politiques fermentent. Benoît de Boysson, avocat et cadre de Reconquête, se positionne en tête d'une liste qu'il qualifie de "droite unie", une démarche qui intrigue tant les locaux que les observateurs parisiens.
Les membres des Républicains, comme Pierre Lurin, vice-président du conseil départemental, s'associent à cette initiative, et la direction de leur parti ne semble pas vouloir s'opposer à cette union audacieuse. Olivier Faure, dirigeant du Parti socialiste, a qualifié cette alliance de "naufrage politique", mais les participants rétorquent que ce modelage de la collaboration est nécessaire pour répondre aux défis locaux.
Pour Benoît de Boysson, ce rassemblement représente une expérimentation, un signe d'espoir pour les électeurs de droite. "L'intelligence de terrain prime sur les critiques venues de Paris," souligne-t-il, appelant à une réévaluation des stratégies partisanes en faveur des intérêts de la commune.
Une alliance déjà controversée
Les écarts dans le débat font résonner plus que jamais les cloches de la discorde. Jacques Frénéat, ancien membre de Nouvelle Énergie, partage l’ambition d’une liste unanime, affirmant : "On se connaît, on est amis, et notre projet est définitivement orienté à droite". Ce cheminement politique a néanmoins suscité des remontrances au sein de leur propre réseau, ce qui témoigne de la sensibilité de la situation.
Des tracts distribué sur le marché de Noël de Bourg-en-Bresse ont commencé à atteindre la population, sans mentionner d'appartenance partisane explicite, mais arborant la mention "droite unie". Cette approche vise à attirer des électeurs au-delà des lignes traditionnelles, en tentant de sortir des carcans historiques de partisanerie. Thomas Culerrier, responsable des élections au sein de Reconquête, explique : "Nous pourrions observer un laboratoire politique, un test pour valider cette union".
Des habitants du Bourg, comme Gisèle et Jean-Pierre, expriment quant à eux un intérêt pour cette union, tant qu’elle vise des enjeux tels que l'attractivité et la sécurité économique dans un environnement souvent perçu comme stagnant. Il est encore incertain si cela se traduira en succès électoral, mais le climat politique semble mûr pour un changement. Cependant, selon des experts, rares sont ceux qui prédisent une transformation rapide des mentalités, surtout face à la gouvernance des partis traditionnels.
Avec cette initiative, Benoît de Boysson aspire à inverser la tendance pour l'avenir proche, portant l'espoir d'un alignement dans les rangs de la droite française, une dynamique attendue notamment par les électeurs selon des sondages récents. "Les partis peuvent résister, mais le changement est inévitable," conclut-il, affichant des perspectives d'union qui pourraient bouleverser les élections municipales de 2026.







