Alors que la colère des agriculteurs s'intensifie, Marine Le Pen s'oppose fermement à l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur. Lors d'une déclaration à l'Assemblée nationale, elle a exhorté le président Emmanuel Macron à "dire non" au traité plutôt que de solliciter un report du vote prévu cette semaine à Bruxelles. "Il est vital de préserver notre agriculture, et donc notre souveraineté", a-t-elle souligné, émettant une suggestion pour que Macron adopte la "politique de la chaise vide".
De son côté, Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a défendu la même position lors d'une conférence de presse au Parlement européen à Strasbourg. Il a évoqué une "opposition totale et définitive" à la ratification de l'accord, tout en accusant Macron d'adopter un "double discours" sur le sujet. Bardella a déclaré : "Les intérêts français doivent primer sur les accords commerciaux qui nuisent à nos agriculteurs".
Selon des sources parmi les conseillers de Macron, ce dernier a affirmé que l'accord commercial ne répondait pas aux attentes de la France. Une position qui semble en phase avec les préoccupations soulevées par les agriculteurs, qui craignent que l'importation de produits d'Amérique du Sud ne nuise à la concurrence locale. Des experts, comme le professeur d'économie agricole à l'Université de Paris, évoquent la nécessité d'assurer un équilibre sain entre commerce international et protection des emplois locaux.
Face à ces enjeux, l'avenir agricole de la France reste un sujet de préoccupation majeur, et la pression sur le gouvernement augmente alors que les manifestants agricoles expriment leur désespoir sur le terrain. La question est désormais de savoir si la voix des agriculteurs sera suffisamment entendue dans les couloirs de l'Europe.







