Lors du conseil municipal du 15 décembre, la discussion autour des dotations aux associations pour 2026 a captivé l'attention, provoquant des réactions vives parmi les élus. À seulement trois mois des élections municipales, les enjeux prennent une dimension particulièrement politique. Le vote sur la subvention de 4 000 euros à SOS Méditerranée a ravivé les clivages traditionnels entre la gauche et la droite.
Le consensus était rare, à l'exception d'un hommage émouvant dédié à Patrick Baque, figure emblématique des Girondins de Bordeaux Omnisports. Toutefois, le ton a rapidement changé en ce qui concerne le reste des délibérations. Thierry Millet, représentant de la droite, a notamment exprimé ses réserves concernant les subventions. Il a critiqué l'allocation à l'association Vélo-cité, soulignant qu'elle ne tenait pas compte des préoccupations des commerçants locaux, et a qualifié le soutien à SOS Méditerranée d'élément "électoraliste".
À l'inverse, les membres de la majorité, soutenus par des voix de gauche, ont souligné la nécessité de favoriser la solidarité internationale. "Chaque jour, des vies se perdent en Méditerranée", a déclaré Vanessa Fergeau-Renaux (PS), en citant le rôle important des bénévoles de l'ONG qui œuvrent également sur le terrain de Mérignac.

Au-delà des simples chiffres, le vote des subventions a mis en exergue des valeurs fondamentales qui interpellent toute la communauté. À l'approche d'échéances électorales, les arguments se radicalisent, tandis que l'engagement communautaire et la défense des droits de l'homme se retrouvent en toile de fond. "C'est une question de cœur", a argué Fatou Thiam, conseillère municipal, qui a appelé ses collègues à ne pas négliger les crises humanitaires qui touchent des milliers de personnes.
Le maire, Thierry Trijoulet, a pris la défense de la subvention, affirmant qu'elle correspond à une politique de solidarité nécessaire. Pourtant, cette décision n'est pas exempte de controverse, surtout dans un contexte où les priorités budgétaires sont souvent remises en question.
Les débats à Mérignac ne sont pas simplement le reflet d'une scène politique locale, mais résonnent avec des enjeux plus larges au sein de la société française. Selon un rapport de l'Observatoire des inégalités, la solidarité internationale apparaît comme un enjeu majeur dans les politiques publiques, notamment à travers le soutien aux ONG. Les tensions observées hier à Mérignac pourraient bien préfigurer des discussions plus larges à l'échelle nationale.







