Le parquet de Brest a lancé une enquête après qu'un gendarme a ouvert le feu lors d'une rave party illégale à Carhaix, dans le Finistère, le week-end dernier. L'incident a déclenché un vif débat sur l'utilisation de la force par les autorités face à des rassemblements non autorisés.
Cette enquête, menée par la section de recherches de la gendarmerie de Rennes, vise à déterminer les circonstances exactes ayant conduit à cet usage d'arme à feu. Selon Stéphane Kellenberger, procureur de Brest, les tirs seraient survenus après un "refus d'obtempérer" à une sommation de s'arrêter. Cependant, les personnes présentes contestent cette version des faits.
Deux participants à la fête se sont portés plaignants pour "tentative de meurtre" et "violences volontaires", après que leur camion ait été visé. Aucune blessure n'a été signalée, mais cet incident suscite une polémique médiatique croissante, notamment sur les réseaux sociaux.
Victime de cette situation, Victor, un jeune de 28 ans, a déclaré : "On a paniqué. Malgré les sommations, le son des explosions et des gaz lacrymogènes rendait toute communication impossible." Selon lui, il a stoppé son véhicule à cinq mètres de l'endroit où les tirs ont eu lieu.
La rave party, qui rassemblait près de 2 500 personnes sur un ancien site industriel, a également conduit à 1 565 verbalisations, témoignant d'une réponse policière importante. Les critiques émergent, certains plaidant pour des règlements plus humains et plus transparents dans les interventions policières.
Le professeur en sociologie des mouvements sociaux, Marc Lefèvre, souligne que ce genre d'incidents témoigne d'une escalade de la violence dans la gestion des rassemblements festifs. "Il est crucial de trouver un équilibre entre sécurité publique et respect des libertés individuelles", affirme-t-il.
Alors que l'enquête se poursuit, la population reste sur ses gardes, espérant une clarification rapide des événements. La situation à Carhaix soulève des interrogations sur les méthodes employées par les forces de l'ordre dans des contextes tendus.







