Le président de Ford France, Louis-Carl Vignon, a récemment exprimé sa satisfaction quant au tournant de l'Union Européenne concernant les objectifs de ventes de véhicules électriques. Selon lui, cet assouplissement est un alignement « pragmatique » entre les ambitions des constructeurs et la réalité du marché, où l'adoption des véhicules électriques par les clients progresse plus lentement que prévu.
La Commission européenne a décidé de lever certaines restrictions qui empêchaient les constructeurs de continuer à vendre des véhicules thermiques ou hybrides après 2035, tant qu'ils respectent certaines conditions. Cette décision a suscité l'approbation de nombreux acteurs de l'industrie, dont Ford, qui voit dans cette nouvelle orientation une opportunité de calmer les inquiétudes concernant l'impact sur les investissements, notamment dans le secteur des utilitaires.
Vignon affirme que les modifications apportées aux objectifs de l'UE ne changeront pas leurs investissements dans le secteur électrique, mais permettront à Ford de mieux équilibrer ses dépenses dans les technologies thermiques. Il souligne également l'importance de soutenir l'industrie européenne dans sa transition énergétique. Un rapport de Le Monde vante également la capacité des entreprises à s'adapter aux réalités changeantes du marché.
Cependant, le dirigeant reconnaît que sans la pression des réglementations du « Pacte Vert », l'essor dans le domaine de l'électrique aurait été moins rapide. Ford a récemment établi un partenariat avec Renault pour développer deux modèles électriques qui seront produits dans le nord de la France, sur la plateforme Ampère de Renault. Le premier modèle devrait voir le jour en 2028.
Aux États-Unis, cependant, Ford prend un virage différent en réduisant ses investissements dans les véhicules électriques et en misant davantage sur les modèles hybrides et thermiques. Cette restriction, en partie due à la politique actuelle du gouvernement américain, est un sujet de préoccupation pour les analystes de l'industrie. Comme le souligne une analyse publiée par Les Echos, cette démarche reflète une adaptation aux besoins évolutifs des consommateurs.
En définitive, alors que l'UE assouplit ses positions quant à la transition énergétique, Ford France semble optimiste mais vigilant. Le marché évolue et les stratégies doivent s'ajuster, une dynamique que Louis-Carl Vignon semble prêt à embrasser.







