Dans un revirement surprenant, Olivier Bourjot, maire de Chessy en Seine-et-Marne, a annoncé sa démission avec ses adjoints, suite à une décision de justice les obligeant à célébrer le mariage d'un homme sous Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Ce choix, largement médiatisé, s’inscrit dans un contexte où les tensions autour des lois sur l'immigration et des droits civils sont exacerbées.
Depuis mars 2025, la municipalité avait refusé de procéder à cette union en raison de la situation irrégulière de l'un des époux, craignant une possible fraude. Cependant, le 10 décembre, le tribunal de Meaux a contraint la mairie à organiser cette cérémonie, déclenchant la colère et l'incompréhension des élus locaux. "Nous avons pris cette décision pour respecter nos convictions", a déclaré Bourjot dans un communiqué, mettant en lumière un "monde à l’envers" où la célébration d’un mariage entre dans la logique des lois sur l’immigration.
La situation du futur époux, qui aurait dit que le mariage servait davantage à régulariser son statut qu'à fonder une véritable union, a soulevé d'importantes préoccupations parmi les responsables locaux, qui ont alors saisi le procureur de la République. Ce dernier a toutefois statué que la procédure OQTF en question était devenue non applicable, ouvrant la voie à la célébration du mariage. Selon des informations du Figaro, des enquêtes ont confirmé l’authenticité de la relation entre les deux futurs mariés, perturbant les positions initiales de la municipalité.
Les démissions du maire et de ses adjoints ont suscité des réactions dans la sphère politique. Plusieurs figures de droite, dont David Lisnard, président de l'Association des maires de France, et Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, ont exprimé leur soutien à Bourjot, dénonçant l'absurdité qui semble régner dans les procédures judiciaires concernant les questions d'immigration. "Nous marchons sur la tête", a écrit Pécresse sur les réseaux sociaux, tandis que Bruno Retailleau, ancien ministre de l'Intérieur, a souligné la nécessité d'un changement face à un état de droit qui ne protège plus les citoyens.
En conséquence, la petite ville de 9 000 habitants fait face à un vide en matière d'officiers d'état civil, ce qui risque de désorienter de nombreux habitants souhaitant célébrer leurs unions. Ce fait illustre une problématique plus large et soulève de nombreuses questions sur l'efficacité et la pertinence des lois en matière d'immigration en France.







