Le tribunal correctionnel de Meaux a condamné deux frères pour leur implication dans un réseau de trafic de cannabis au square de la Bergerie à Lognes, Seine-et-Marne. Les policiers ont saisi plus de 5 kg de résine lors de l'opération.
Le plus jeune, âgé de 22 ans, a tenté de justifier son engagement dans le trafic en affirmant qu'il agissait sous la contrainte, invoquant des dettes à rembourser. Son frère aîné, la trentaine, a témoigné des pressions exercées par des trafiquants menaçants, exprimant son inquiétude quant à la sécurité de son cadet. « Ils ne voulaient pas de paiements en espèces, mais préféraient que je les aide à écouler leurs produits », a-t-il indiqué, révélant la pression que subissaient les jeunes dans ce milieu.
Un réseau sous surveillance
Les deux frères, résidents de Grandpuits, avaient attiré l'attention des autorités qui surveillaient un point de deal particulièrement actif. La brigade des stupéfiants de Torcy a utilisé des moyens tels que des écoutes téléphoniques et des surveillances par drone pour démasquer l'ensemble du réseau. Selon la présidente du tribunal, Isabelle Florentin-Dombre, les livraisons étaient effectuées par divers moyens, y compris en voiture, à scooter et même en trottinette, témoignant de l'ingéniosité du trafic.
Une perquisition au domicile de la compagne de l'un des frères a permis de découvrir non seulement 5 kg de résine, mais également près de 500 g d'herbe de cannabis et près de 2000 euros en espèces. Des publications récentes montrent que ce type de trafic, particulièrement lucratif, représente une menace croissante pour la sécurité locale.
Les deux hommes, déjà connus de la justice pour des délits similaires, ont été placés en détention. L'aîné a écopé de trois ans de prison et d'une amende de 15 000 euros, tandis que son frère, condamné à 14 mois de prison, devra payer une amende de 2 000 euros. De plus, ils ont tous deux reçu l'interdiction de paraître à Lognes pendant une période de trois ans.
Ce type de situation est devenu courant selon l'expert en criminologie, Dr. Lucien Barbier. Il estime que la jeune génération est particulièrement vulnérable aux pressions des réseaux de trafic, ce qui amène à s'interroger sur les politiques de prévention et d'accompagnement nécessaires pour éviter que de telles situations se reproduisent.







