Le Badaboum, boîte de nuit emblématique de la scène parisienne, inaugure ce samedi 6 décembre sa première « sober party », une soirée sans alcool parrainée par l'humoriste Maxime Musqua, qui a embrassé la sobriété depuis cinq ans.
Cette initiative s'inscrit dans une tendance grandissante en France, où de plus en plus de jeunes choisissent de repenser leur rapport à l'alcool. Pour Maxime Musqua, ces soirées sont cruciales : « Depuis que j'ai arrêté l'alcool, je souhaite profiter de soirées où l'on peut danser sans attendre la nuit », explique-t-il sur Instagram.
Jeanne Boulet, responsable communication chez Bonjour/Bonsoir, l'entreprise gérante du Badaboum, souligne l'importance de cette démarche : « Peu d'établissements proposent ce type d'événement, et nous estimons qu'il est essentiel de créer des alternatives pour ceux qui souhaitent passer une soirée festive sans consommation d'alcool. » Cela pourrait potentiellement toucher un public plus large, en réduisant la stigmatisation autour de la sobriété.
Bien que ce phénomène de « sober party » prenne de l'ampleur au niveau mondial, il reste encore relativement peu connu en France. En lançant cet événement, le Badaboum prend un risque, car les ventes d'alcool constituent souvent une part significative des revenus du club. Ce pari pourrait cependant attirer un nouveau public en quête d'une expérience festive différente, comme l'ont prouvé les succès des événements similaires aux États-Unis.
Les « sober parties », qui ont vu le jour à New York avec les événements DayBreaker en 2013, permettent aux participants de danser et de se divertir dans une atmosphère sans alcool, tout en tissant de nouveaux liens sociaux. Cette approche est également soutenue par des études récentes, comme celle de l'association Drinkaware, qui a constaté que 60% des jeunes adultes envisagent sérieusement de réduire leur consommation d'alcool.
Maxime Musqua a également publié un livre intitulé « Je n'aurai plus besoin d'alcool pour danser », où il partage son parcours et ses réflexions sur la sobriété. Cette première soirée au Badaboum pourrait marquer le début d'une nouvelle ère pour la vie nocturne à Paris, promouvant un lifestyle plus sain et inclusif.







