Dans une affaire qui secoue la région parisienne, une jeune policière de 25 ans a été interpellée, accusée d'avoir revendu des documents de la police sur le réseau social Snapchat. Avec son compagnon, elle aurait mis en place un système de vente illégal de fiches, allant de 30 à 150 euros selon le type d’informations fournies.
Les enquêteurs, de l'Office anti-cybercriminalité (Ofac), ont levé le voile sur cette pratique dès mai dernier, lorsqu'ils ont repéré une story sur Snapchat annonçant la possibilité de consulter des fichiers policiers, y compris ceux des personnes recherchées, un service habituellement réservé aux autorités. La jeune femme, affectée à des gardes de bâtiments, n’était pas habilitée à mener des enquêtes, ce qui soulève des questions sur la sécurité des données et l’intégrité au sein de la police.
Selon des sources proches de l'enquête, le couple aurait commencé ses activités il y a un peu plus d'un an, le compagnon de la policière se chargeant de la promotion de leurs services tandis qu’elle consultait les données. Des virements bancaires suspects, allant de 15 à 5 000 euros, ont été retrouvés sur leur compte, correspondants à des paiements de personnes ciblées par ces documents.
Le parquet de Paris a révélé que le couple est désormais placé sous contrôle judiciaire, en attendant leur comparution qui est prévue pour le 15 juin 2026. Les chefs d'accusation incluent le « détournement de la finalité d'un fichier » et « la violation du secret professionnel », des infractions qui soulèvent la nécessité de réexaminer les protocoles de sécurité des informations au sein des forces de l’ordre. Le Monde souligne également que des experts s’inquiètent des possibles ramifications de telles pratiques, qui sapent la confiance du public envers les institutions de police.
Avec des affaires similaires émergeant dans le pays, cette situation met en relief la lutte contre la corruption à l'intérieur des services publics. Des voix s'élèvent pour un renforcement des contrôles et une meilleure formation des agents pour garantir la protection des données sensibles. La société civile attend désormais des réponses face à cette défaillance qui pourrait avoir des conséquences graves sur la sécurité nationale.







