Un membre du personnel administratif de Sciences-po Paris a été suspendu après avoir été accusé de harcèlement sexuel et d'intimidation envers des lycéennes. L’établissement a confirmé la réception de deux signalements, suivis de sept autres témoignages, renforçant ainsi l'ampleur de ces allégations troublantes.
Selon un communiqué de Sciences-po Paris, l'administration a été informée des accusations le 12 décembre, impliquant un salarié intervenant dans le cadre des Conventions d’Éducation Prioritaire (CEP) avec des lycées partenaires. Ce dernier a été convoqué et mis à pied avec effet immédiat, tandis que la direction envisage des mesures pouvant mener à son licenciement, comme rapporté par Le Parisien.
Une ex-étudiante témoigne
Dans une vidéo virale sur TikTok, une ancienne élève a révélé avoir été victime de harcèlement sexuel de la part d’un professeur de Sciences-po pendant un an et demi. À présent étudiante à Sciences-po Bordeaux, elle explique qu’elle n'est pas la seule à avoir vécu de telles expériences. « Il y a une semaine, j'ai appris que d'autres avaient eu des situations similaires », a-t-elle affirmé.
Messages troublants
Le témoignage décrit des échanges avec le professeur, initialement liés à leur collaboration, qui ont rapidement glissé vers des commentaires inappropriés sur son apparence et des insinuations sexuelles. « J'avais des messages chaque semaine », a-t-elle précisé, tout en soulignant que ce professeur était également impliqué dans le processus d’admission, ce qui complique encore plus la situation.
Face à ces allégations, Sciences-po a indiqué que les accusations étaient circonstanciées, et que le professeur en question n’a pas contesté les faits. En raison de la gravité des témoignages, l'école envisage même de faire appel au procureur de la République. Le professeur est présumé innocent jusqu'à preuve du contraire, mais la gravité des allégations soulève des questions essentielles sur la protection des élèves, comme l’a souligné un expert en droit pénal. Cette affaire met en lumière la nécessité d’une vigilance accrue dans les établissements éducatifs afin d’assurer un environnement sûr pour tous les étudiants.







